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Dossier de la Rédaction

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Kareyce Fotso électrise le public de Douala

Elle manie habilement le « française », avec son « Pac-ler française », titre tiré de son dernier album « Kwegne » (sortie officielle en janvier), que le ghomala, sa langue maternelle, que l’ewondo, la langue de son quartier, Mvog-Ada.

Jeudi dernier au Castel Hall de Bonapriso, ce modèle d’intégration nationale cristallisé par une fille pleine d’énergie s’est donné à voir. Et les 900 places assises ont été prises d’assaut par un public venu pour la première fois découvrir cette chanteuse dont on parle tant.

Le résultat ? Toute la panoplie de Kareyce Fotso a été déployée : percussions sur les instruments traditionnels du folklore bamiléké, déhanchements à la limite de l’insouciance, envolées vocales, tics humoristiques et « flow » saccadé sur le ghomala avec les intonations et les inflexions vocales propres à Kareyce Fotso. Frissons. Car, durant les 2h30mn de cette communion avec un public conquis, Kareyce Fotso a revisité les perles de son dernier album « Mulato ». Du spirituel « Amazing grace » au très enlevé « Mouan wam », en passant par les mélancoliques et doucereux « Bye bye », « Wendy », Kareyce Fotso, primesautière dans l’âme à la manière d’une Sally Nyolo, n’a pas économisé son énergie.

Le résultat, demandions-nous ? Un examen de passage réussi. Une première qui augure de lendemains agréables sous cette vraie « Kareyce » musicale. Puisque la touche professionnelle est là : tenue sur scène irréprochable, orchestration judicieuse, même si les accords techniques sont à parfaire, audace communicative. Le flûtiste Alain Oyono par sa participation a donné un cachet encore plus mâture au spectacle. Et que dire du contenu des chansons de la fille de Bandjoun ? « Lomdieu », un des titres de « Kwegne » évoque les ravages du mariage forcé : « Mariage forcéé c’est pas bon », chante-t-elle ; avec « Yeke Yeke », elle évoque la jeunesse africaine qui cherche assurance et repères. L’artiste lutte contre les viols, et est désormais le porte-étendard du combat que mène l’association Renata contre ce fléau. Elle a du coffre en plus, la Kareyce.

Parlant du succès de « Mulato », elle dit, le souffle presque coupé : « Ça fait dix ans que je roule ma bosse. J’ai accompagné beaucoup d’artistes, comme choriste : Gino Sitson, Erik Aliana… J’ai eu un parcours où je prêtais ma voix à beaucoup d’artistes en studio pour faire les chœurs ou dans les cabarets où je chantais beaucoup. Ça ne devrait pas être une surprise. Lorsque pendant dix ans, on s’est forgé, je suis sûre qu’il n’y a pas de surprise ». Au cours de sa prestation jeudi, elle a par, la même occasion, rendu hommage à plusieurs de ses idoles, dont André Marie Tala, par la chanson « Sikati ». Indubitablement, la relève ici, est assurée. Mieux, A star is born, comme on dit.

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