Sans vouloir jouer les rabat-joie, l’on peut toutefois faire observer qu’il y aurait des laissés-pour-compte pendant la période des fêtes de fin d’année, si aucune institution ni des personnes de bonne volonté ne portaient sur ceux-là une attention particulière. Il en est ainsi, par exemple, des enfants de la rue, des orphelins ou des personnes âgées dans certains cas démunies et dépourvues de tout soutien, voire de certains malades hospitalisés, des prisonniers… Sans encadrement ponctuel en ce moment précis, ceux-ci n’auraient qu’un goût amer des fêtes de fin d’année. Dans ce contexte, il est appréciable qu’il existe des oreilles et des yeux attentifs à des situations de cette nature. Il est à la fois édifiant et significatif que la première dame camerounaise, Chantal Biya, y soit particulièrement sensible. Sa fondation éponyme, chaque année en cette période, répand la joie au sein de milliers d’enfants à travers le pays grâce à des cadeaux à eux distribués lors de manifestations organisées au palais de l’Unité ou de cérémonies d’arbre de Noël dans les régions. Parmi les enfants concernés, beaucoup d’entre eux sélectionnés par les services du ministère des Affaires sociales viennent de familles démunies.
Au demeurant, le ministère des Affaires sociales assume ses attributions quand il exerce un plaidoyer auprès de partenaires et d’acteurs sociaux afin qu’en cette période de fêtes de fin d’année, ils apportent leur concours à l’encadrement festif des personnes vulnérables. Il accompagne ainsi tel artiste qui se produit en concert et destine les sommes récoltées aux institutions d’encadrement des enfants de la rue. Ou bien le MINAS met ses cadres à la disposition de la fondation de telle entreprise soucieuse de faire rayonner la joie sur une maison de recasement de personnes âgées sans soutien de cellules familiales. Il se soucie aussi des enfants égarés par leurs parents pendant les fêtes. Les dispositifs des centres d’accueil des enfants en détresse ou CAED, des services d’actions sociales des commissariats voire des hôpitaux sont en principe renforcés en cette période.
Les services publics ne sont pas seuls à mener des actions bienfaisantes. Dans ce champ, de multiples associations privées civiles ou d’obédiences religieuses, voire des individus, se préoccupent du sort des laissés-pour-compte des fêtes de fin d’année en menant des actions caritatives pour donner du baume au cœur des orphelins, des enfants de la rue… Tous ces efforts ancrés dans les valeurs traditionnelles d’hospitalité et de partage méritent assurément d’être encouragés et multipliés.