Entre animations et commerce d’accessoires, leur visage change aussi en ce virage de fin d’année.
On n’est pas loin de 18h, samedi dernier au carrefour Nsam à Yaoundé. Dans une circulation inhabituellement forte, le car podium d’une entreprise brassicole vient de terminer ses installations devant le bar le plus en vue de l’intersection, dont la terrasse fait progressivement le plein. Les hôtesses de l’entreprise elles, sont déjà à l’œuvre depuis un moment. La montée des décibels du live exécuté ensuite par les musiciens « brandés » aux couleurs d’un des produits de l’entreprise, va rapidement combler les derniers espaces vides. Et permettre à la marque de bière en promotion ce jour-là de s’écouler comme des petits pains. « Ces animations sont permanentes chez nous, commence à expliquer l’une des commerciales de l’entreprise. Mais comme nous sommes en fin d’année, elles sont intensifiées parce que c’est la période où nous faisons les meilleurs chiffres. Des caravanes sont disséminées comme ça un peu partout dans les grandes villes et généralement, donnent le coup d’envoi de la période des fêtes ».
Et de fait, le décor festif ostensiblement installé dans le centre ville, a commencé à se déporter progressivement vers les quartiers. A Mendong, des commerces spontanés naissent chaque jour, y compris jusqu’à l’intérieur des artères du camp Sic. Avec sur leurs étals, des jouets essentiellement, mais aussi des décorations, sapins et autres articles liés à la Nativité. Installé à proximité d’un salon de coiffure pour hommes, Edwige K. explique : « Au marché, c’est trop compliqué. Tout le monde vend la même chose et c’est plus difficile d’écouler ses produits là-bas. En venant dans les quartiers, je suis plus visible. Sans compter que les enfants voient directement les marchandises et peuvent pousser leurs parents à acheter ».
Les autres commerces de proximité dans les quartiers ont suivi le même mouvement. Dans les quartiers résidentiels comme Bastos ou la Cité-Verte, mini-marchés, superettes et boutiques ont ainsi commencé à modifier leurs étagères. « On ne les prend pas en grandes quantités, mais c’est vrai qu’en période de fin d’année, il faut suivre le mouvement avec quelques articles qui rappellent Noël », souligne Ali, boutiquier sénégalais à la Cité-Verte. Le commerçant souligne qu’en plus, ces nouveaux aménagements apportent un supplément de chaleur et d’embellissement.
