Les préparatifs battent son plein à Yaoundé.Les sapins naturels font leur apparition dans les rues et les marchés de Yaoundé.
Jeudi, il y en avait un peu partout, notamment chez les fleuristes. Evidemment, à 24 heures de la fête de la Nativité, l’arbre de Noël se vend à prix d’or. « 5.000 et 3.000 F », ose un jeune vendeur, posté à l’entrée d’une boulangerie de la ville. C’est vrai que ses arbres sont jolis et grands, mais visiblement trop coûteux pour ceux qui semblent s’y intéresser. « C’était juste pour avoir une idée du coût. J’ai un sapin artificiel à la maison depuis plus de trois ans. Je le ressors à chaque fête et il fait toujours neuf. Sans compter qu’il ne nécessite pas de pot ni une attention particulière pour tenir en place », raconte une dame. Pourtant, chez les fleuristes, du côté de la montée Abbia, les sapins naturels trouvent leur clientèle. Ici, les vendeurs confectionnent des pots et divers autres artifices pour décoration et emplacement. Et les prix grimpent. 12.000 par ci, 20.000 F par là.
En dehors des sapins naturels ou artificiels dont les vendeurs ambulants sont plus visibles dans toute la ville, les préparatifs de Noël se ressentent encore plus dans les marchés de Yaoundé, bondés de monde. Conséquence immédiate, des bouchons monstres qui se forment un peu partout. Les automobilistes passent pratiquement une demi-heure sur 100 m. En effet, les salaires sont enfin disponibles pour les fonctionnaires. D’où la ruée vers les échoppes et la flambée des prix. Nombre de commerçants sont installés sur les trottoirs avec leurs marchandises. Ici, un vieillard propose du poulet dans une brouette. Les volailles ne semblent pas bien costaudes. Mais c’est quand même 7.500 F, la tête. Et ça se vend, dernière minute oblige. « On n’a pas le choix. C’est seulement maintenant que les salaires sont tombés et demain le marché sera encore plus cher », regrette cette mère de famille, qui repart avec quatre poulets à 28.000 F.
Bien sûr, Noël, c’est avant tout une fête religieuse. Et dans les églises, l’on prépare dans la piété la naissance du sauveur du monde. A la Cathédrale Notre Dame-des-Victoires de Yaoundé, un groupe de femmes s’active à parachever la crèche, tandis que d’autres s’y recueillent déjà. Dans la plupart des églises catholiques, il y aura des sacrements de baptême et d’eucharistie (première communion). Une occasion de plus pour faire la fête dans certaines familles, dont quelques membres vont rejoindre la famille du Dieu vivant.
