Elles ont passé plusieurs jours bloquées sur un bateau où elles avaient des clients.

Cinq prostituées (Valérie, Tatiana, Rahimatou, Patricia, Azah) et leurs proxénètes (Emmanuel K. et Nicolas E.) méditent actuellement leur sort dans les locaux de la brigade de gendarmerie du Port Nord de Douala où ils sont gardés à vue. En effet, les sept personnes sont accusées de prostitution et de proxénétisme en haute mer. Pour les cinq filles de joie, tout commence, la semaine dernière, lorsque les deux proxénètes, à la recherche de filles pour des expatriés sur un bateau étranger, leur proposent d’entretenir ces clients pour une somme de 200 dollars (environ 100.000 F) chacune. Les filles payent ainsi une somme de 40.000 F environ à leurs intermédiaires, au titre de frais de transport pour le périple au large de Cap Cameroun, où elles se rendent du reste à bord d’une embarcation de fortune.

Une fois l’acte consommé sur le bateau, les expatriés, d’après les filles de joie, refusent de payer. Ces derniers soupçonneraient les filles d’être de mèche avec leurs proxénètes afin de les escroquer. En effet, les expatriés auraient confié une première somme de 70.000 F à Emmanuel K., l’un des proxénètes, afin qu’il leur procure des boissons. Mais ce dernier n’est jamais revenu avec lesdites boissons. Abusées et faute d’une embarcation pour les ramener, les cinq filles sont restées bloquées sur un bateau durant quatre jours. Par chance, des éléments des forces de défense, sur une embarcation des forces de surface qui passait non loin du bateau par hasard, aperçoivent les filles qui font de grands signes de détresse. Elles seront finalement libérées par les forces de l’ordre en début de semaine.