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Dossier de la Rédaction

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Côte d'Ivoire: une délégation de la Cédéao attendue demain à Abidjan

Les présidents béninois, sierra-léonais et cap-verdien sont dépêchés à Abidjan pour essayer de faire convaincre Gbagbo de la nécessité de partir avant le coup de force annoncé.

C’est au cap-verdien Pedro Pires, au sierra-léonais Ernest Koroma et au béninois Boni Yayi qu’il revient la tâche de porter à Laurent Gbagbo le message de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao). Vendredi, à l’issue d’un sommet extraordinaire sur la crise politique en Côte d’Ivoire qui a duré six heures, les participants ont décidé d’exiger de Laurent Gbagbo qu’il s'en aille. Ils ont aussi assuré qu'en cas de rejet de cette demande « non négociable », la Cedeao n'aura d'autre choix que de prendre toutes les mesures nécessaires, « y compris l'usage de la force ». Malgré tout, ils ont dit consentir un dernier geste à l’endroit du président Gbagbo en l’exhortant à faire une sortie pacifique. C’est donc toute la logique du voyage de la délégation spéciale de haut niveau en Côte d’ivoire.

Le principal concerné par la mesure de l’organisation sous-régionale n’a pas tardé à réagir. Samedi, le porte-parole du gouvernement de Laurent Gbagbo, Ahoua Don Mello, a qualifié la menace de recours à la force de la Cédéao d’« inacceptable ». Il a aussi mis en garde contre un risque de retour à la « guerre civile » et dénoncé « un complot du bloc occidental dirigé par la France ». Se faisant plus explicite, Charles Blé Goudé, le ministre de l’Emploi et de la Jeunesse considère pour sa part que si une force ouest africaine vient à débarquer à Abidjan, elle devra tuer beaucoup d’ivoiriens et que cela ne sera pas sans conséquence pour les pays de la région.

Du côté des houphouétistes, le soutien de la Cedeao vient plutôt galvaniser les troupes, alors que le président reconnu par la communauté internationale a pris les devant pour la première fois depuis le scrutin. Il a appelé l’armée fidèle à Laurent Gbagbo à lui obéir et à protéger la population des « atrocités » commises par des éléments armés. Il a remercié la Cedeao et demandé une dernière fois à son rival de « au choix des Ivoiriens en cédant le pouvoir immédiatement ». Enfin, Alassane Ouattara a annoncé la constitution d’une commission d’enquête pour faire la lumière sur les exécutions et enlèvement perpétrés par des éléments de la garde républicaine et du SECOS (Centre de commandement des opérations de sécurité) appuyés pas des mercenaires et des miliciens étrangers afin de sanctionner les auteurs.

Les positions continuent de se radicaliser. Le porte-parole du gouvernement Gbagbo estime toujours que le dialogue est possible à condition que soit respectée la Constitution et donc que le pensionnaire du palais reste assis dans le fauteuil présidentiel. Pour le camp adverse, zéro dialogue si la victoire de Ouattara n’est pas reconnue.

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