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Dossier de la Rédaction

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Côte d'Ivoire: le mot d’ordre de grève peu suivi

Les deux camps rivaux multiplient les stratégies pour démontrer leurs forces, alors que la menace d’intervention militaire de la Cedeao plane sur le pays.

Comme l’appel à la "désobéissance" civile lancé la semaine dernière, le mot d’ordre de grève générale du camp d'Alassane Ouattara est apparu peu suivi hier à Abidjan, selon l’Agence France Presse. Du quartier chic de Cocody (nord) au quartier populaire de Treichville (sud), la ville a offert un spectacle d’embouteillages, de concert de klaxons, de taxis en vadrouille et de commerces ouverts, rapporte l’agence. Les rues du quartier d'Abobo (Nord), bastion de Ouattara, ont été encombrées de voitures et les petits marchands prenaient d'assaut les trottoirs en quête de clients raconte le reporter de l’AFP. Cependant dans le centre du pays, à Bouaké, fief de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) alliée à Ouattara, la consigne a été davantage suivie, le marché et les banques étant fermés, même si les taxis circulaient, ajoute l’AFP.

Le mot d’ordre de grève du camp Ouattara a été lancé après l’appel à manifestation de Charles Blé Goudé, ministre de la Jeunesse de Gbagbo. Il a annoncé pour demain mercredi un grand rassemblement des partisans de Laurent Gbagbo à la place de la République pour selon ses dires mettre un terme à la crise ivoirienne. En attendant, le camp Gbagbo reste sous forte pression. Son régime est menacé d'une opération militaire de la Cédéao. Les présidents du Cap Vert, du Bénin et de la Sierra Léone son attendus ce jour à Abidjan. Objectif : tenter de persuader Gbagbo de la nécessité de céder la présidence à Ouattara, faute de quoi il court le risque d'une intervention armée régionale.

Dans des entretiens accordés aux quotidiens français Le Figaro et Le Monde, Laurent Gbagbo a dit "prendre au sérieux" cette menace en saluant la venue des émissaires de la Cédéao. "On aurait dû commencer par là. On aurait économisé beaucoup de malentendus", a affirmé Laurent Gbagbo. "Il faut venir voir ce qui se passe en Côte d'Ivoire. Quand on a vu, alors on prend une décision", a-t-il ajouté avant de se dire victime d’un complot. "C'est surtout l'ambassadeur de France et l'ambassadeur des États-Unis. Ils sont allés chercher Youssouf Bakayoko, le président de la Commission électorale indépendante, pour le conduire à l'hôtel du Golf qui est le quartier général de mon adversaire… Là-bas, alors qu'il se trouve hors délais et tout seul, ce qui est grave, on apprend qu'il a dit à une télévision que mon adversaire est élu. Pendant ce temps, le Conseil constitutionnel travaille et dit que Laurent Gbagbo est élu. À partir de là, Français et Américains disent que c'est Alassane Ouattara.", accuse Laurent Gbagbo. "Dans les réunions des pays africains, les représentants des pays occidentaux sont plus nombreux dans les couloirs que les Africains. Les pressions sont énormes… Et quand on subit ce que je subis, on se dit que Mugabe n'avait pas totalement tort ", renchérit-il.

Par ailleurs, la France a accepté hier d'examiner une demande d'agrément d'un nouvel ambassadeur de Côte d'Ivoire nommé par Alassane Ouattara. L’homme dont l’identité n’a pas encore été révélée devrait remplacer Pierre Kipré, une personnalité proche de Gbagbo. Mais les partisans de Ouattara n’ont pas attendu de le connaître avant de prendre le contrôle hier de l'ambassade de Côte d'Ivoire à Paris, délogeant toutes les personnes nommées par Gbagbo.

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