Le sujet abordé hier au cours d’une session du comité local anti braconnage à Garoua.

Déclaré année internationale de la biodiversité par l’Onu, l’année 2010 n’a pas été du tout facile pour les protecteurs et les conservateurs de la faune dans la région du Nord. En début d’année, une vingtaine d’éléphants du parc national de Boubandjidda, ont été décimés par des braconniers venus de certains pays voisins. Cette situation a mis en cause le comité local anti-braconnage du Nord, qui s’est avéré impuissant devant ces destructeurs de la faune hautement outillés. Il a fallu l’intervention des éléments du Bataillon d’intervention rapide (Bir), pour que le calme revienne dans les différents campements du parc, notamment les campements de Boubandjida, Buffle noir, Grand capitaine, entre autres.

A l’instar du parc de Boubandjida, les deux autres parcs du Nord que sont les parcs nationaux de la Bénoué et du Faro, ainsi que les 30 zones d’intérêts cynégétiques, font régulièrement l’objet des attaques des braconniers vénus de certains pays voisins. Ces hors-la-loi s’infiltrent frauduleusement dans ces aires protégés, pour massacrer des éléphants, girafes, cobs, damalisques, élans, hippopotames, buffles, etc. C’est pour mettre un terme à cet état de choses que le comité local anti-braconnage du Nord a tenu hier, sa dernière session annuelle à l’Ecole de Faune de Garoua. Pendant toute la journée, tous les responsables du domaine, notamment ceux des municipalités concernées, de zones cynégétiques villageoises, les conservateurs des aires protégés, et les membres du comité local, ont tablé sur le passif et l’actif de la situation de la faune dans la région du Nord. Le secrétaire général des services du gouverneur du Nord, Fritz Dikosso Seme, par ailleurs président du comité local anti-braconnage du Nord a dirigé les travaux. Il s’est agit au cours des assises, de jeter un regard rétrospectif sur l’année écoulée, et de fixer le cap pour la nouvelle année qui commence. D’où cet appel lancé par le représentant du président du comité local, de rester vigilant tout le long de l’année qui commence.

Pour le délégué régional du Minfof-Nord, Juoullier Zourmba, les meilleurs moyens pour contrecarrer le braconnage dans les aires protégées consistent à assurer le suivi de cahier de charge des zones d’intérêts cynégétiques, signer des accords cadres et des conventions avec les aires protégés transfrontalières, intensifier les opérations coup de poing et de patrouille, poursuivre les activités de sensibilisation de la loi et de la stratégie de lutte anti-braconnage et suivre les contentieux devant les tribunaux. D’ailleurs le plan d’action 2011 de la lutte contre le braconnage dans le Nord que le comité vient de valider, revient longuement sur ces prescriptions.