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Dossier de la Rédaction

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La diplomatie marque des points dans la crise ivoirienne

"On ne parle plus d’intervention militaire de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) qui semble, heureusement, écartée pour le moment", a déclaré hier le secrétaire d'Etat aux Affaires Etrangères du Cap Vert, Jorge Borges joint par téléphone alors qu'il se trouvait à Abuja avec son président Pedro Pires.

Evoquant la visite mardi à Abidjan des trois présidents ouest-africains, il a estimé que "cette première initiative de la médiation a permis d’établir un pont vers le dialogue entre les deux camps", ceux de M. Gbagbo et de son rival Alassane Ouattara. "Nous n'en sommes qu'au début (de la médiation), mais les deux parties ont demandé du temps pour réfléchir, ce que nous voyons comme un signe très positif", a-t-il ajouté. M. Borges a noté que la suspension de manifestations publiques (pour ce qui est du camp Gbagbo, ndlr) dans les jours à venir, "prouve qu'ils veulent s'engager dans la voie du dialogue". Jorge Borges a estimé qu'il est "absolument nécessaire" que la médiation des trois présidents se poursuive, car la situation est "très délicate" et que "le climat de détente qui semble s'être installé depuis hier" mardi "peut se renverser à tout moment". Raison pour laquelle la "troïka" retournera en Côte d'Ivoire le 3 janvier pour poursuivre sa mission et "consolider les premiers résultats" déjà obtenus, a-t-il conclu.

Cette position vient conforter la trentaine d'intellectuels surtout français et africains qui ont appelé hier dans une lettre ouverte à "enrayer la menace de guerre" qui pèse sur la Côte d'Ivoire. Ces intellectuels, parmi lesquels le sociologue suisse Jean Ziegler, le politologue français Michel Galy, l'écrivain d'origine camerounaise Calixthe Beyala et l'auteur malienne Aminata Dramane Traore, se déclarent convaincus qu'une intervention militaire en Côte d'Ivoire aggravera la situation et plongera la sous-région dans la tourmente.

Par ailleurs, le gouvernement d'Alassane Ouattara, a menacé mardi de sanctions les fonctionnaires qui continueront de collaborer avec le régime de Laurent Gbagbo. Il a réitéré "son appel pressant à tous les fonctionnaires et agents de l'Etat de s'abstenir de collaborer, de quelque manière que ce soit, activement ou passivement, avec le régime illégal et illégitime de Laurent Gbagbo", à travers un communiqué signé de Gnamien Konan, son ministre de la Fonction publique. Ce dernier a été chargé d'établir "une liste exhaustive" des fonctionnaires "qui contreviendront" à cet appel en vue d'adopter des sanctions administratives "ou même d'apprécier l'opportunité de poursuites judiciaires", indique le texte. De son côté, le gouvernement ivoirien de Laurent Gbagbo a menacé mardi de renvoyer des ambassadeurs de pays qui, à la demande de son rival Alassane Ouattara, "entendent mettre fin à la mission" de ses propres représentants, visant principalement la France sans la nommer. En la matière, la Belgique a de son côté décidé de reconnaître comme nouveau représentant ivoirien à Bruxelles une chargée d'affaires, également nommée par Ouattara.

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