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Dossier de la Rédaction

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Livre: La forêt ne fait pas le bonheur

Un ouvrage collectif sur la gestion des forêts d’Afrique centrale montre les limites des réformes politiques.

Vastes sont les forêts du Bassin du Congo. Grands sont les enjeux autour, et nombreux les plans et projets élaborés pour leur gestion. Le sujet, de dimension transnationale, demeure digne d’intérêt. Tout comme les ouvrages qui peuvent être commis dessus. Il en va ainsi de « Gestion participative des forêts d’Afrique centrale », ouvrage collectif coordonné par Daou Véronique Joiris, anthropologue belge, et Patrice Bigombé Logo, politologue camerounais. Le livre, sorti tout récemment aux éditions Quae à Paris, enregistre des contributeurs spécialisés en géographie, agronomie tropicale, économie, etc. en plus de l’anthropologie susmentionnée. Au final, près de 230 pages d’une belle densité, au fil desquelles certains auront sans doute l’émotion de retrouver parmi les auteurs un certain Séverin Cécile Abéga, chercheur en sciences sociales décédé en mars 2008, à la mémoire duquel l’œuvre est d’ailleurs dédiée.

Comme son titre l’indique, l’ouvrage s’intéresse à la gestion participative des forêts d’Afrique centrale. Au Cameroun, les notions de forêt communautaire, redevance forestière, forêt communale, etc. sont maintenant assez connues. L’observateur pourrait schématiser en se disant qu’il s’agit de mécanismes censés faire profiter aux populations riveraines de la manne forestière. Des engrais pour le développement, en somme. Mais la réalité n’est pas aussi rose, à en croire les auteurs de l’ouvrage.

D’après nos chercheurs, « Il est rare de trouver des endroits où l’on peut réellement constater des formes de développement durablement implantées, que ce soit sur un mode occidental ou africain, dont l’aboutissement puisse être attribué aux sommes parfois colossales qui ont été dégagées au cours des vingt dernières années ». Au Cameroun, pris comme exemple, de l’an 2000 à fin 2007, un montant global de plus de 47 milliards de francs Cfa a été versé aux communes rurales et aux populations riveraines des forêts soumises à exploitation, au titre de la rétrocession de 50% de la redevance forestière annuelle. Pourtant, « constat amer », il y a de « faibles retombées pour le développement rural ».

Revoir la copie apparaît donc nécessaire, voire urgent. L’ouvrage « Gestion participative des forêts d’Afrique centrale » fait des recommandations pour la conduite de politiques participatives efficientes, tout en dressant un bilan des réformes appliquées dans la sous-région depuis les années 1980. De quoi intéresser les étudiants, les chercheurs, et probablement les politiques.

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