Marc Yoro était poursuivi pour avoir escroqué près de 400.000 F à la plaignante en promettant de lui trouver un emploi.

C’est tête baissée que Marc Yoro a quitté la barre pour rejoindre la rangée des prisonniers, hier au tribunal de première instance de Yaoundé Centre administratif. Il venait d’être condamné à neuf mois de prison pour escroquerie.

L’affaire, telle que racontée par la plaignante, remonte au mois de juin 2009. A cette date, elle est à la recherche d’un emploi. En accompagnant sa mère un jour au ministère des Finances, elle fait la connaissance de Marc Yoro. Il les accoste en se faisant passer pour un cadre maison. Après l’avoir écouté vanter ses mérites en matière d’aboutissement de dossiers, la mère lui confie le sien. Un quart de tour dans les locaux du ministère, le démarcheur ressort avec un récépissé de décharge. Avec ce bout de papier dûment signé, les deux femmes tombent dans son manège.

Deux jours après, l’homme appelle ses clientes pour leur annoncer qu’il faut 120.000 F pour l’aboutissement du dossier. Elles n’hésitent pas. Les victimes recherchent l’argent et le lui donnent. C’est durant ces transactions, que la fille lui dit qu’elle est également au chômage. Toujours selon ses dires, le démarcheur lui promet aussi un emploi, si seulement, elle lui donne 250.000 F. Il sera servi. Mais quatre mois après, la fille n’a plus de signe de son chercheur d’emploi. Son téléphone est sur répondeur.

Après un tour au ministère des Finances, elle découvre que Marc Yoro est inconnu des fichiers. Mais plus de sept mois après, l’homme revient à la charge. Il la rappelle et lui demande à nouveau 50.000 F. Ayant déjà expliqué la situation à son mari, elle donne rendez-vous à Marc Yoro dans un restaurant de la place après avoir contacté des éléments du commissariat d’Efoulan. Marc Yoro s’amène tout naturellement. C’est ainsi qu’il est appréhendé. Rendu devant les juges, il plaide coupable. En qualité de délinquant primaire, Marc Yoro a bénéficié des circonstances atténuantes, d’où la condamnation à neuf mois de prison ferme et à 728.000 F d’amende.