Le discours du président de la république sera relayé par les chaînes de radios et de télévisions privées exerçant sur l’ensemble du territoire national.
La tradition est respectée chaque fin d’année. Le 31 décembre, le chef de l’Etat s’adresse à ses compatriotes, dans un message radio-télévisé diffusé dès 20h à la CRTV, discours relayé à la demande du ministre de la Communication par les chaînes de radios et de télévisions privées exerçant sur l’ensemble du territoire national. Traditionnellement aussi, le message de vœux de nouvel an du président de la République fait, en l’analysant le tour d’horizon de la vie nationale et internationale au cours de l’année passée et projette les perspectives de l’année suivante.
Toutefois, la tradition ne s’assimile pas à la routine, car les années passent mais ne se ressemblent pas. Incontestablement, 2010 aura été une année pleine d’événements significatifs pour la nation camerounaise. Le cinquantenaire de l’indépendance du Cameroun a occupé une place de choix. Les manifestations organisées en mai 2010, dans le contexte général de la célébration des cinquantenaires des indépendances de 17 pays africains dont le Cameroun a ouvert la série le 1er janvier 1960, ont été marquées par la conférence internationale de Yaoundé baptisée Africa 21. Ce rendez-vous très couru, ouvert par le président Paul Biya au palais des Congrès de Yaoundé, a regroupé d’éminentes personnalités exerçant ou ayant exercé des responsabilités au sommet de l’Etat, dans la politique, les sciences humaines, la culture, l’action humanitaire et bien d’autres domaines. Les participants qui ont réfléchi sur la base du thème « l’Afrique, une chance pour le monde. Réalités et défis » ont rendu publique la déclaration de Yaoundé affirmant l’apport indéniable et la place incontournable de l’Afrique dans le monde.
La célébration du cinquantenaire de l’armée nationale à Bamenda les 8 et 9 décembre 2010 s’est révélée un moment d’hommage aux forces armées, de retrouvailles entre la région du Nord-Ouest et le chef de l’Etat, d’illustration de la démocratie camerounaise apaisée avec la poignée de main historique entre le président Paul Biya et le chairman du SDF, Ni John Fru Ndi. Ainsi, 2010 au Cameroun s’achève dans un environnement de paix indispensable à la mise en œuvre de nombreuses décisions présidentielles annoncées à Bamenda ( création de l’université de Bamenda, projets de routes et énergie, promotion dans les carrières militaires,…) ainsi que pour l’appropriation et la mise en œuvre du Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE), boussole devant guider le Cameroun vers l’émergence aux plans politique, économique, social et culturel.
A cet égard, au plan politique, le déploiement d’Elecam en 2010 constitue une indication de l’importance du rendez-vous attendu en 2011, à savoir l’élection présidentielle. La campagne pour les inscriptions sur les listes électorales demeure d’actualité. Pendant ce temps, de multiples appels venant des militants du RDPC et d’autres couches de la société camerounaise continuent d’être adressés au président Paul Biya afin qu’il présente à nouveau sa candidature à la magistrature suprême. Il n’a pas encore dit son mot.
L’année 2011 sera aussi celle du cinquantenaire de la Réunification des deux parties du Cameroun intervenue le 1er octobre 1961. Une étape importante pour l’unité de notre pays.
La présence du Cameroun, au plus haut niveau à de très nombreux rendez-vous internationaux bilatéraux et multilatéraux aura été remarquée en 2011. Le président Paul Biya a fait entendre la voix du Cameroun à l’ONU comme dans d’autres arènes, recevant à Yaoundé de nombreux homologues étrangers, défendant la place et le rôle de l’Afrique dans la gestion du monde, ouvrant notre pays vers de nouveaux horizons… Dans un monde miné par des guerres sans fin et le terrorisme, mais aussi fragilisé par des pandémies, une crise économique persistante et des bouleversements climatiques. Dans une Afrique contrastée, tantôt menacée par des spasmes de violences pré et post-électorales, tantôt rassérénée par les choix des peuples et des dirigeants, le Cameroun demeure paisiblement attelé à consolider sa démocratie et à réaliser les grands projets, les grandes ambitions pour son développement économique et social.
Ce rappel au demeurant non exhaustif situe le contexte du message présidentiel très attendu ce soir pour nourrir l’espoir d’un peuple travailleur et volontariste dans la perspective d’une amélioration palpable des conditions de vie quotidienne des Camerounais.
