Flop d’artifice à Yaoundé
23h ce 31 décembre 2010. L’artère principale de la capitale est déjà bondée, même si ce n’est pas le plein d’œuf des années précédentes. Mais trente secondes après 00h, alors que les gens regardent leurs montres, une première détonation du côté de Warda entraîne des cris, aussitôt suspendus. Et pour cause ! Les lumières du feu d’artifice n’ont pas véritablement illuminé le ciel. Quelques étincelles de différentes couleurs à la suite de plusieurs essais, parfois silencieux, puis plus rien. Du coup, on n’a pas eu droit au célèbre « bonne année » en chœur qu’on entend traditionnellement à cette occasion. Les fêtards nocturnes n’ont pas tardé à exprimer leur mécontentement. « Et dire que je ne suis sortie ce soir que pour assister au feu d’artifice. Je suis vraiment déçue », a lancé une dame en regagnant son véhicule. La déception a été d’autant plus grande que ce genre de raté commence à devenir une habitude. « C’est au moins la deuxième fois que le feu d’artifice du nouvel an ne fonctionne pas, alors que les gens qui organisent ça savent qu’il y a des milliers de personnes qui viennent en ville pour ça », a déploré Antoine Ntep, un habitué de place An 2000. Albert N., quant à lui, était plutôt en train de chercher une explication pour ses enfants qu’il a réveillés avant de sortir de la maison, parce que de chez lui, il est possible de voir le feu d’artifice.
Un garçon pour démarrer 2011 !
Tout de blanc vêtu, il est couché sous une lumière chaude, tellement il fait frais en ces premières heures de l’année 2011. La présence des infirmières et des visiteurs de la première heure provoque chez le nouveau-né des mouvements à peine perceptibles. Nous sommes dans la salle d’accouchement de l’hôpital presbytérien de Djoungolo, aux alentours de 2h du matin, le 1er janvier. Mais ce garçon de 3,420 kg ainsi déniché, est venu au monde à 00h 45. Sa maman, une jeune fille de 16 ans, est tellement fatiguée qu’elle lève à peine la tête du lit pour dire qu’elle n’a pas beaucoup souffert. Cependant, ce bébé n’est pas le tout premier à Yaoundé. En effet, quelques minutes après minuit, un bébé a poussé ses premiers cris à la maternité de l’hôpital Central. Mais il a été impossible d’avoir des informations le concernant. Le personnel brandissant une interdiction « médias sans distinction aucune, de filmer le premier bébé de l’an 2011 », émanant du directeur de cette structure.
Few Accidents Recorded
The emergency units of Yaounde’s two main health facilities, the Central Hospital and the Gynaeco-Obstetric Hospital witnessed an unexpected calm on the night of December 31st. Unlike what happened around the emergency ward of Yaoundé Central Hospital on the night of December 24 that witnessed wailing, bleeding by accident victims and deaths as the order of the day, the New Year 2011 ushered an unusually calm scene.
In the ward, only one victim could be seen with blood oozing from injuries while another who lay beside suffered from fractures. The staff on duty that preferred to remain anonymous only said the hospital witnessed an unprecedented decrease in the number of emergency cases as compared to the Christmas festivity. He said the few major cases were recorded by 2:30 a.m with no death while the number of minor cases was also insignificant. He said Cameroonians, especially the young, were becoming wiser in the way they go about feasting.
At the Gynaeco-Obsteric Hospital, the emergency ward was calm and information gathered revealed that by 3 a.m, only seven cases were received. Amongst them, six were minor accidents while the one who had serious fractures was transferred to the Yaoundé Central Hospital. At the Yaoundé Teaching Hospital, the highest cases of emergency cases were accidents emanating from motor bike riders and a few cases of rape.
Fête raccourcie
Quatre bonshommes ont été vus non loin du ministère des Finances poussant tant bien que mal un véhicule 4x4 tombé en panne. Feux de détresse allumés, l’engin était conduit à la seule force des bras vers un abri à l’intérieur de l’Immeuble rose. Gageons que le conducteur, quand il s’était mis au volant de cette voiture, n’envisageait pas que sa nuit de la Saint-Sylvestre tournerait court si vite. Bon, il peut au moins se consoler en notant que cet imprévu lui a épargné un éventuel accident de la circulation en cette soirée de 31 décembre généralement agitée. C’est vrai que s’il avait eu le choix…
