Ce n’est plus une simple supposition. Selon certains membres de Caïman de Douala, la destitution de Petit-Pays était inéluctable. « Il n’appelle personne et nous aussi restons donc de notre côté. Le président général est susceptible d’être destitué si les trois quarts du bureau sont contre », ces propos de Martin Ngambi, président exécutif du club prennent sens depuis jeudi dernier. L’artiste musicien Petit-pays a été limogé du poste de président du Caïman de Douala lors de la dernière réunion extraordinaire du club, tenue dans la nuit de jeudi à vendredi dernier. La réunion, présidée par le chef supérieur du Canton Akwa, Din Dicka Akwa, a relevé trois chefs d’accusation à l’endroit de Claude Adolphe Moundi alias Petit-pays. Entre des propos désobligeants tenus par l’ex président, la gestion autocratique du club et une conduite déshonorante, les membres du conseil se sont accordés sur les accusations. C’est de façon unanime qu’ils ont décidé de prendre cette sanction.
Depuis plusieurs semaines, un air de crise régnait dans le club qui dispute depuis sept journées, le championnat national de première division, MTN-Elite One. C’est sous l’ère Petit Pays que le Caïman FC est remonté en première division la saison dernière. Il quitte la direction après deux années de présidence. « Son caractère l’a souvent poussé à prendre une ou deux décisions désobligeantes », pour certains. Il a très souvent mis à la porte des coachs dont cinq ont été utilisés durant son séjour à la tête du Caïman.
Après sept journées de championnat, Caïman occupe le 10e rang avec huit points. Les tensions entre les dirigeants se sont parfois fait ressentir sur les résultats obtenus. Pour palier ce climat délétère, un comité provisoire de gestion a été mis sur pied avec à la tête, Narcisse Mbangué, ancien vice-président récemment mis à l’écart par Petit-Pays. Ce comité assure l’intérim en attendant de convoquer une assemblée générale élective qui dévoilera le nom du nouveau président général.
