Plusieurs décès enregistrés au cours des festivités, notamment en Egypte, au Nigeria et au Burundi.

De Sydney à New York, festivités et feux d'artifice ont salué samedi l'arrivée de l'année 2011. Mais comme lors de la fête de la nativité, des attentats se sont invités aux cérémonies, visant presque toujours les chrétiens. A Alexandrie en Egypte, une explosion est survenue dans la nuit du Nouvel An, faisant 21 morts et 79 blessés devant une église copte (Langue liturgique des chrétiens d’Egypte, ndlr). L'attentat a été commis vers minuit et demi alors que des fidèles commençaient à sortir de l'église après une messe. La tragédie a suscité la colère et l’indignation des populations qui ont manifesté autour de l’église visée par l’attentat. Des réactions ont également fusé de toutes part pour condamner cet acte, probablement commis par un kamikaze et commandité par "des éléments extérieurs", selon le ministère égyptien de l'Intérieur. Samedi soir, les funérailles des victimes coptes ont rassemblé plus de 5.000 personnes dans le cimetière chrétien de la deuxième ville du pays.

Au Nigeria, un autre attentat à la bombe a provoqué vendredi à Abuja la mort de quatre personnes et en a blessé 26. De même, au Burundi, des explosions de grenades ont fait trois morts et huit blessés dans la nuit du Nouvel An dans la capitale Bujumbura.

En Asie aussi, les festivités n’auront pas seulement été gaies. Les chrétiens d’Irak ont encore une fois été victimes d’une série d’attentats : quatorze bombes ont été placées le 30 décembre au soir devant des habitations de chrétiens, à quelques heures du Nouvel An, provoquant la mort d’au moins deux personnes et blessant une quinzaine de personnes. La presse internationale a condamné ces attentats qu’ils ont qualifiés de « christianophobie ». Le magazine l’Express a estimé qu’ «il est plus facile de pratiquer une autre religion dans un pays chrétien que d'être chrétien dans un pays qui ne l'est pas.»