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Dossier de la Rédaction

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Discours du chef de l'Etat: la lutte contre la corruption continue

Un fait qui est passé totalement inaperçu le 27 juillet dernier et qui méritait pourtant d’être porté à la place publique: un policier a traîné un corrupteur à la barre pour tentative de corruption.

L’événement- c’en était un – s’est déroulé à Yaoundé au tribunal de première instance du Mfoundi. Considérée comme l’un des corps les plus corrompus de la République, la police aurait-elle donc décidé de changer de comportement ? Il est encore trop tôt pour l’affirmer. Car, une hirondelle ne fait pas le printemps. Cependant, si cela s’avérait juste, ce serait à mettre à l’actif de la croisade contre la corruption que mène le président de la République. Ce policier n’est sans doute que l’arbre qui cache la forêt de nombreux corrompus qui gangrènent ce corps. N’empêche que c’est là un signe des temps qu’on ne saurait négliger. Cela laisse penser que malgré tout, les mentalités changent, même si c’est avec la majestueuse lenteur de l’escargot.

Dans son message à la nation vendredi 31 décembre dernier, le chef de l’Etat, en mentionnant les sujets qui vont retenir l’attention du gouvernement dans les prochains mois a affirmé que la lutte contre la corruption figure en bonne place, une corruption « sans cesse renaissante » et qui se serait déjà étendue aux marchés publics. Le président de la République est sans ambigüité sur le sujet: « Nous continuerons à la traquer sans pitié ». Depuis une bonne décennie, voire depuis son avènement à la magistrature suprême, le président Paul Biya n’a de cesse de lancer des croisades contre la corruption et ses corollaires. C’est à croire que les incessants appels à la rigueur et à la moralisation du chef de l’Etat sont tombés dans des oreilles de sourds. On aurait cependant tort de le penser.

Quoi qu’on dise, la corruption est déjà traquée, même si les résultats ne sont toujours pas à la hauteur des efforts fournis. L’arsenal de lutte est impressionnant : il n’y a qu’à mentionner la Chambre des comptes de la Cour Suprême, l’Agence nationale d’investissement financière, la Commission Nationale de lutte contre la Corruption (Conac), le Contrôle supérieur de l’Etat, autant d’institutions qui interviennent, chacune dans son domaine, dans la lutte contre la corruption. Contrairement à ce que prétendent quelques esprits chagrins, l’indice de corruption a nettement baissé dans notre pays.

Dans son dernier rapport annuel publié mardi 26 octobre 2010 à Berlin, Transparency International cette organisation qui fait autorité en la matière, place notre pays au 146è rang sur les 180 pays classés. en 2008, il occupait la 141è place. Si on accorde du crédit aux divers classements de cet organisme, la lutte contre la corruption, mine de rien, a donc perdu du terrain dans notre pays. Il y a seulement un peu plus d’une décennie, c’était en 1997, on était tout simplement les derniers de la classe.

Peu de pays au monde peuvent se vanter d’avoir engagé une telle croisade contre l’impunité. Soupçonnées de détournement de deniers publics, plusieurs hautes personnalités camerounaises ont été placées sous mandat de dépôt. Deux secrétaires généraux de la présidence de la République, cinq anciens ministres, sept ex-directeurs généraux de sociétés d’État et une demi-douzaine de hauts responsables administratifs sous actuellement sous les verrous. Mais, telles les têtes de l’hydre de Lerne qui renaissaient après qu’on les ait coupées, la corruption revient toujours au galop, alors qu’on croit avec raison avoir pris des mesures efficaces pour la combattre.
Et les propos du chef de l’Etat le 31 décembre 2009 du nouvel an, résonnent encore dans nos oreilles : « … Nous avons entrepris de lutter sans merci contre la corruption. Qu’on ne s’attende pas à ce que nous nous arrêtions en chemin. Nous irons jusqu’au bout, quoi qu’en disent certains ». Le combat va donc continuer. Que personne ne s’y trompe.


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