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Côte d'Ivoire: Echec de la médiation, pas d'issue en vue

De retour à Abidjan, les médiateurs africains n’ont pas fait mieux que la première fois, la semaine dernière. Ils n’ont pas convaincu Laurent Gbagbo de céder le pouvoir à son rival, Alassane Ouattara. Les quatre dirigeants africains mandatés par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et par l'Union africaine ont discuté plusieurs heures avec Gbagbo avant de s'entretenir avec Ouattara, qui vit retranché dans l'Hôtel du Golf sous la protection de 600 casques bleus de l'Onuci.

«Nous avons eu des rencontres très, très importantes. A ce stade, tout ce que nous pouvons dire, c'est que les discussions se poursuivent», a déclaré dans la soirée le président sierra-léonais, Ernest Bai Koroma. «Lorsque des discussions se poursuivent, on ne peut s'attendre à ce que quoi que ce soit soit conclu», a-t-il ajouté alors que les médiateurs regagnaient l'aéroport. Force est de constater une légère inflexion dans le discours de la Cédéao, qui indiquait la semaine dernière qu’elle pourrait recourir à la «force légitime» si le président sortant refusait de s’effacer.

Pas de recours à la force dans l'immédiat

«Pour nous, les discussions sont terminées», a déclaré à la presse Alassane Ouattara, après deux heures de discussions avec les émissaires africains, rapporte l’AFP. Les quatre négociateurs «vont retourner voir Laurent Gbagbo pour lui dire» que «je suis le président élu» et «qu'il doit quitter le pouvoir dans les plus brefs délais», a-t-il ajouté. Là encore, les émissaires africains semblent moins fermes. Abraham Doukouré, représentant de la Cédéao en Côte d'Ivoire, a précisé qu'il n'était pas question de lui remettre un ultimatum, comme mardi dernier. «Les discussions vont se poursuivre», a-t-il confirmé à Reuters.

Il a réaffirmé au cours du week-end qu'il était prêt au dialogue mais a prévenu qu'Alassane Ouattara, désigné vainqueur de l'élection présidentielle du 28 novembre par la commission électorale, ne devait pas compter «sur des armées étrangères pour venir le faire président».

Soro pousse à l'intervention militaire

Pour sa part, Guillaume Soro, Premier ministre du gouvernement installé par Ouattara, a de nouveau évoqué l'option militaire. «S'il ne donne pas son accord de partir pacifiquement aujourd'hui, il ne reste à la Cédéao que l'option militaire et mon gouvernement s'associera à toute initiative qui envisage une force légitime pour instaurer la démocratie en Côte d'Ivoire», a-t-il dit à la chaîne de télévision France 24. «S'il quitte pacifiquement le pouvoir, il pourrait bénéficier d'avantages d'ancien chef d'Etat. (...) Qu'il abrège la souffrance des Ivoiriens en quittant le pouvoir pacifiquement», a ajouté Guillaume Soro.

Lundi, un haut responsable américain a estimé qu'une solution rapide ne semblait pas en vue. «Si le président Gbagbo cherche à sortir la tête haute, nous restons ouverts et prêts à l'y aider. Mais il ne semble pas pour l'instant prêt à s'en aller. (...) Toutes les indications entre notre possession donnent à penser qu'il campe sur ses positions». D'après le Washington Post, les Etats-Unis ont même proposé d'accueillir Gbagbo pour son exil, où il a de la famille, notamment à Atlanta, en revoyant les conditions de son interdiction de Visa. Celui permettrait, ajoute le quotidien, d'enseigner dans le pays, par exemple.

M.P. avec Reuters

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