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Dossier de la Rédaction

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Yaoundé: Le bitume annoncé à Obobogo

En attendant, les habitants du quartier subissent tout genre de désagréments.

Quoi de plus difficile que de trouver un logement à Yaoundé ? Et pourtant ! Au quartier Obobogo, dans le troisième arrondissement de la ville, les affiches annonçant des locations de maisons sont légion. Exemple : « 15 studios à louer, 5 appartements modernes et 2 villas ». Cette plaque, assurément la plus captivante en terme d’offres, est située juste à l’entrée de la chefferie du quartier, bloc 9. Et au chef d’affirmer que « les gens désertent le quartier au quotidien, à cause du mauvais état de la route. » Il soutient alors qu’à Obobogo aujourd’hui, il n’y a presque plus que les autochtones et des personnes habitant leurs propres maisons. « Tous ceux qui ont investi dans le logement sont obligés de pratiquer des prix bas et jusque là, il n’y pas de preneurs. Non seulement ça leur revient trop cher de payer le transport pour aller et revenir de leurs lieux de service, en plus il est difficile de trouver un taxi par ici », regrette le chef qui dit aussi avoir garer son véhicule depuis plusieurs années.

La route ainsi incriminée, moins de deux kilomètres, est un tronçon cabossé de toute part, où le bitume a d’ailleurs complètement disparu par endroits. En ce lundi matin, le trafic y est presque inexistant. Un véhicule en moyenne toutes les dix minutes. Encore, pour ce qui est des voitures jaunes, il faut attendre au moins un quart d’heure. Conséquence, chaque fois qu’un taxi s’arrête dans le coin, les gens se ruent sur les portières et les enchères grimpent : « 300, poste centrale », lance une dame alors que son voisin propose 400 F. Evidemment, le meilleur payeur gagne une place à bord. Et lorsque le véhicule repart, il soulève derrière lui un nuage de poussière. En réalité, Obobogo ressemble à un gros village avec ses maisons poussiéreuses, sa route en piteux état et ses nombreuses tombes. En dehors des bailleurs qui manquent de locataires, c’est toute l’activité économique du quartier qui est au ralenti.

2011 sera peut-être une année de renaissance du quartier Obobogo. Le bitume est annoncé !. C’est en tout cas l’un des grands chantiers 2011 de la Communauté urbaine de Yaoundé (CUY), annoncés lors du conseil de la communauté en fin d’année. Des travaux financés par le ministère du Développement urbain et de l’Habitat. Pour le maire, Manda Otélé, « le passage du bitume à Obobogo sera un soulagement non seulement pour ses habitants, mais aussi pour une bonne partie de Yaoundé III ». En attendant, le délégué du gouvernement auprès de la CUY rassure : « ces travaux seront de bonne qualité, et non le genre de bitumage qui laisse apparaître des trous trois mois après ».


 

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