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Dossier de la Rédaction

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Les voies de la modernité

L’année 2011 sera celle de la célébration du cinquantième anniversaire de la réunification du Cameroun intervenue le 1er octobre 1961. Elle sera aussi, comme l’a indiqué le président Paul Biya dans son message à la nation le 31 décembre dernier, celle des élections et en particulier de l’élection présidentielle, « moment crucial de notre vie démocratique » analyse-t-il. La vie démocratique camerounaise est aujourd’hui caractérisée par un apaisement bienfaisant, dans un environnement de sérénité indispensable aux efforts de développement de notre pays. La présence inédite du chairman du SDF (Social Democratic Front) Ni John Fru Ndi hier au palais de l’Unité est significative de ce climat apaisé. En sa qualité de leader du premier parti d’opposition représenté à l’Assemblée nationale et aux côtés des autres leaders de partis représentés à l’hémicycle de Ngoa Ekele, John Fru Ndi, drapé dans une tenue traditionnelle d’apparat, répondant positivement à l’invitation à lui adressée pour la circonstance, est venu présenter ses vœux au président de tous les Camerounais. Les années de crispation et de dialogue de sourds entre le SDF et le pouvoir en place relèvent-ils définitivement d’un passé résolu ? Dans tous les cas de figures, après la poignée de main historique de Bamenda entre le président Paul Biya et le chairman Ni John Fru Ndi le 10 décembre dernier, la présence de celui-ci à la cérémonie de présentation des vœux des corps constitués nationaux révèle une facette de la modernisation de la vie politique au Cameroun. Dans un tel contexte et dans un tel climat, les Camerounais peuvent mieux débattre et non combattre, même à l’occasion de joutes électorales, en plaçant au-dessus de tout l’intérieur supérieur de notre pays.

La modernisation du Cameroun est du plus grand intérêt de tous les Camerounais. Et c’est à dessein que le président de la République en a rappelé les voies fondamentales hier devant le corps diplomatique venu lui présenter les vœux de bonne année. En s’adressant à ses compatriotes le 31 décembre 2010, il avait déjà indiqué la stratégie de développement choisie par notre pays et dont le document de stratégie pour la croissance et l’emploi déroule les jalons. Il était sans doute important que les explications des options nationales de la stratégie devant mener le Cameroun vers l’émergence soient portées par la voix la plus autorisée, lors d’une occasion solennelle, à l’attention des représentants des pays amis et ceux de tous les partenaires au développement du Cameroun. Le chef de l’Etat a lui-même clairement cité quelques balises.

En premier lieu, le Cameroun veut s’affranchir de la dépendance dont il est victime dans divers domaines de l’économie nationale. Il en est ainsi par exemple de l’importation de grandes quantités de produits alimentaires. Le premier semestre financier de l’année 2008 est illustratif à cet égard : le Cameroun a dépensé plus de 120 milliards pour importer des céréales, sans tenir compte de la baisse de la TVA et partant la perte pour les taxes de l’Etat. Les Camerounais doivent donc investir dans l’agriculture notamment vivrière, pour produire ce qu’ils consomment et exporter le surplus vers les pays voisins. La seconde dépendance est relative à l’énergie produite par les centrales thermiques nécessitant une importation massive de pétrole. La volonté présidentielle est claire : exploiter systématiquement nos sites hydro-électriques pour produire beaucoup d’énergie pour les entreprises et les ménages, sans nuire à l’environnement. Le Cameroun dispose du deuxième potentiel hydro-électrique du continent africain, après le Congo Kinshasa.

En second lieu, entretenir, approfondir et élargir nos liens avec tous les partenaires du Cameroun. En troisième lieu, renforcer la coopération régionale, mettre en œuvre, sans perdre de temps, le plan de développement intégré de la CEMAC approuvé par les chefs d’Etat.

Au fond, ce plaidoyer pour la modernisation du Cameroun ne peut prendre corps efficacement qu’avec la participation de tous les Camerounais, des secteurs publics et privés, ceux des villes comme ceux du monde rural, avec l’appui des partenaires mis en confiance. Voilà pourquoi il est important que les enjeux et la stratégie soient bien compris par tous pour une appropriation adéquate.

 

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