Où s’arrêtera la Douane camerounaise ? Sur des prévisions de 499 milliards de Fcfa en 2010, les objectifs ont été largement atteints et dépassés. Lors de la troisième édition de la soirée des partenaires organisée le 29 décembre 2010 à Douala, le directeur général des Douanes, Minette Libom Li Likeng a révélé au public les derniers chiffres enregistrés par la Douane pour l’année 2010. Il en ressortait qu’au 29 décembre 2010, la Douane avait collecté 496,3 milliards de Fcfa, compte non tenu des 18 milliards de Fcfa dus par la Sonara et des 7 milliards de Fcfa que doivent les administrations. « Au 31 décembre 2010, les recettes consolidées base caisse se chiffrent à plus de 503 milliards de Fcfa et les impayés à plus de 25 milliards, soit des recettes totales de plus de 528 milliards de Fcfa pour des prévisions de 499 milliards », lance-t-on, jubilatoire à la direction générale des Douanes.
Ces résultats positifs ont été obtenus pour la troisième année consécutive malgré le maintien des mesures de défiscalisation de certaines denrées de première nécessité et nonobstant le manque criard de moyens de locomotion nécessaires à la sécurisation des 1500 kilomètres de frontière terrestre que le Cameroun partage avec le Nigeria. Selon les douaniers, on relève qu’entre Banyo et Kousseri il n’existe aucun pick-up. Malgré tout on veut rester optimiste. « Sous la houlette du gouvernement, la Douane s’emploie au quotidien à utiliser les outils de gestion les plus modernes, parmi lesquels le recours aux indicateurs de performance ; l’introduction du suivi des cargaisons en transit par géolocalisation (GPS) ; la signature des contrats de performance avec les inspecteurs de visite ; la signature en cours des contrats-opérateurs avec un échantillon d’entreprises retenues sur la base de critères objectifs ; la création d’un comité de promotion de l’éthique et de la gouvernance, etc. », justifie la Douane.
Maintenant, cap sur 2011, pour faire encore mieux que l’an dernier. Cependant, compte tenu des objectifs assignés à la Douane pour cette année fiscale et les conséquences que laisse planer la possible entrée en vigueur prochaine des Accords de partenariat économique (APE), le problème de sécurisation de l’importante frontière terrestre et des plus de 300 kilomètres de côte mérite d’être pris à bras le corps, selon la Douane. Au risque d’hypothéquer ses performances.
