Le référendum par lequel la population du Sud doit décider de la sécession ou non du pays le plus vaste d’Afrique a lieu après demain dimanche.
Ca fait 50 ans qu’ils l’attendaient. Quelque 3,9 millions de Sudistes, majoritairement au Sud-Soudan mais aussi les minorités au nord et à la diaspora, se sont inscrits sur les listes de ce scrutin pour le référendum de dimanche. Ils devraient opter pour la partition du plus grand pays d'Afrique, en un Nord arabo-musulman et un Sud afro-chrétien qui ne se souvent bien compris.
"Tout est prêt. Nous avons distribué le matériel électoral dans tous les points prévus, c'est maintenant à la commission référendaire de l'acheminer dans les bureaux de vote", a déclaré à hier l'AFP Denis Kadima, chef des opérations référendaires et électorales de l'ONU. "Nous sommes prêts à 100% pour ce grand jour", a renchéri le vice-président de la commission responsable d'organiser le référendum, Chan Reec.
Ces derniers jours, un vent d'optimisme quant au futur des relations entre les ex-ennemis du Nord et du Sud, même en cas de sécession, souffle sur le pays. Le referendum constitue le point d'orgue de l'accord de paix ayant mis fin en 2005 à la seconde guerre Nord-Sud qui a fait deux millions de morts. Reste l’épineux problème du pétrole. Des économistes s’accordent à dire que l’économie du nord serait fragilisée en cas de division d’avec le sud au sous-sol gorgé de ressources pétrolières comptant entre huit et dix millions d'habitants selon les estimations.