Certaines espèces animales telles que le rhinocéros, le guépard, le lycaon et autres sont pratiquement extirpées dans la région du Nord. D’autres, à l’instar du lion, du damalisque ou le rudenca sont en voie de disparition. Ajouté à cela, le phénomène de la déforestation qui ne cesse de prendre de l’ampleur. C’est, entre autres, le constat fait par le comité de concertation entre les différents acteurs intervenant dans la conservation de la biodiversité dans le Nord, réuni en sa troisième session, le 4 décembre dernier à Garoua. Placés sous la houlette du secrétaire général auprès des services du gouverneur du Nord, Fritz Dikosso-Seme, représentant le gouverneur, président du comité, les travaux ont eu pour cadre, la salle des conférences de l’Ecole de Faune de Garoua.
En ouvrant cette session du comité de concertation pour la conservation de la biodiversité dans le Nord, le représentant du gouverneur a, entre autres, instruit les parties prenantes de rechercher les pistes pouvant permettre aux différents secteurs intervenant dans le domaine de travailler en synergie, de mettre sur pied un plan d’actions réaliste pouvant permettre d’atteindre les objectifs que s’est assignés le comité. Au terme des exposés, échanges et débats enrichissants qui ont ponctué cette assise, les participants ont pris de nombreuses résolutions allant dans le sens de la préservation de la biodiversité dans la région du Nord, actuellement en proie à moult problèmes. Ils ont ainsi recommandé la relance par le Minepat du projet de zonage de la région, l’implication des autorités traditionnelles et communales dans le processus de conservation de la biodiversité, à travers la gestion des feux de brousse, l’interdiction systématique de la carbonisation, qui prend de plus en plus de l’ampleur dans la région, le développement des énergies renouvelables comme alternatives, la promotion des activités de reboisement, entre autres.