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Dossier de la Rédaction

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Intégration : l’exemple camerounais

S’il est encore aujourd’hui un pays en Afrique où le mot hospitalité a vraiment un sens, c’est bien le Cameroun. Ce constat n’est pas d’un Camerounais en mal de patriotisme, mais d’un diplomate de l’Afrique de l’ouest en fin de séjour dans notre pays. Il a été tout simplement émerveillé par la manière dont les étrangers sont accueillis et vivent sur notre sol. Aucune scène de xénophobie partout où il a voyagé, pas lui le diplomate, mais le simple réfugié parfaitement intégré dans un village, partageant avec les populations locales champs, cours d’eau et pâturages. Ailleurs, les réfugiés vivent dans des camps. Notre diplomate a pourtant parcouru sept de nos dix provinces en quatre ans.

En effet, aussi loin que l’on puisse remonter dans la nuit des temps, on se rend compte que l’étranger chez nous a toujours bénéficié d’un accueil favorable, quel que soit la couleur de sa peau. A aucun moment de notre histoire, on a assisté dans notre pays à ces scènes avilissantes d’étrangers refoulés manu militari dans leurs pays, comme c’est souvent le cas chez certains de nos voisins. La paix, c’est le vrai visage de notre pays et de celui de son chef, le président Paul Biya.

Depuis qu’il a accédé à la souveraineté, notre pays s’est toujours présenté comme une nation pacifique, dévouée au maintien de l’ordre, de l’harmonie et de la coopération entre les nations. Cela est certainement dû à la position stratégique qu’occupe le Cameroun au confluent de plusieurs peuples. Il est très difficile, en l’absence de toute pièce officielle d’identité, de différencier un Ahmadou Bello né à Maiduguri et un autre Ahmadou Bello, citoyen camerounais résidant à Yagoua ; entre un Mbita de Biwongbané et son cousin Mbita vivant à Lambarené au Gabon.

Depuis la fin des indépendances, le Cameroun a toujours été un lieu de refuge pour beaucoup de populations voisines. Déjà en janvier 1966 et janvier 1970, période où la guerre du Biafra a fait rage au Nigéria, la région du Nord a accueilli des milliers de réfugiés et principalement les populations nomades. Jouissant depuis des décennies d’une paix et d’une stabilité légendaires dans une Afrique périodiquement secouée par des troubles, le Cameroun ne pouvait qu’attirer beaucoup de monde. A commencer par les voisins immédiats. Nigérians, Tchadiens, Centrafricains, Congolais sont venus en masse, suivis par les Sénégalais, des Maliens, des Guinéens, voire des Sierra-léonais.

Quelle que soit sa nationalité, il n’y a pratiquement plus aujourd’hui de chef d’Etat qui, en visite officielle au Cameroun, ne puisse à l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen sacrifier à la petite cérémonie traditionnelle consistant à serrer la main à ses compatriotes. C’est un signe que tout le monde se plait dans notre pays. Ce qui, hélas, n’est pas toujours le cas ailleurs en Afrique centrale.

Accusés de tous les maux lorsque l’économie du pays hôte va mal, les étrangers sont souvent pourchassés. La plupart d’entre-eux n’ont même pas la possibilité d’emporter leurs biens. Cette fièvre xénophobe qui s’est d’abord abattue sur les travailleurs émigrés en Europe semble désormais gagner l’Afrique, et principalement l’Afrique centrale. Au diable la soi-disant hospitalité africaine. Il n’est plus rare de voir le public s’en prendre aux ressortissants d’autres pays africains à la suite d’un braquage, d’une dispute dans une buvette, ou même à la suite de la défaite de l’équipe sportive locale. Il est grand temps que cessent ces aberrations et que tout le monde suive l’exemple camerounais de l’intégration.

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