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Dossier de la Rédaction

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Investissements : l’Afrique au secours de l’Afrique

Ainsi, le richissime homme d’affaires nigérian, Alhadji Aliko Dangote, vient d’annoncer son intention d’investir à hauteur de 50 milliards de francs dans la production du ciment au Cameroun. Passée presque inaperçue à l’heure où l’attention nationale semble focalisée sur le démarrage de certains grands projets structurants, cette nouvelle n’en demeure pas moins importante. D’abord, parce qu’elle concerne un secteur névralgique hanté ces dernières années par le spectre des pénuries à répétition qui ont particulièrement affecté le bâtiment et les travaux publics. Par ailleurs, le promoteur n’est pas n’importe qui. A la tête d’un véritable empire industriel aux activités diversifiées le patron de Dangote Group est considéré depuis quelques années comme l’Africain le plus riche selon le classement du magazine américain Forbes. Déjà solidement implanté dans son pays d’origine, il a su progressivement tisser sa toile dans différents pays africains comme le Sénégal, l’Ethiopie, l’Afrique du Sud , la Tanzanie ou le Ghana. Sa décision de miser sur le Cameroun va ouvrir des nouvelles perspectives au développement du secteur privé africain tout comme elle vient confirmer l’intérêt croissant des opérateurs économiques africains pour leur continent.

Tous les rapports d’expert proclament pourtant que l’Afrique est la région du monde qui accueille le moins d’investissements directs étrangers. S’il reste vrai que de multiples entraves empêchent jusqu’ici de réserver le meilleur accueil aux investisseurs, la situation est loin d’être figée. Malgré la persistance des « noyaux durs », les choses semblent bouger dans le bon sens. Des petites aux grandes entreprises, le paysage de l’investissement en Afrique est vaste tout comme les opportunités à saisir sur un continent où beaucoup reste à faire, des infrastructures de base à l’agriculture en passant par les télécommunications, l’industrie manufacturière, la banque, les marchés financiers, la grande distribution ainsi qu’une myriade de services divers. Le fait que des candidats se bousculent au portillon constitue la preuve que l’Afrique n’est plus seulement cette terre aride, peu attractive et boudée par les investisseurs. Au contraire, elle devient une destination de choix, tant ses ressources sont immenses.

Cette ruée des investisseurs s’est faite par étapes. On est ainsi passé progressivement d’un partenariat exclusif avec les anciennes puissances économiques, notamment d’Europe, à une plus grande implication de certains pays émergents comme le Brésil, la Chine, l’Inde, la Corée du Sud ou la Turquie dans le sillage de la mondialisation triomphante. Désormais, c’est au tour des investisseurs africains de miser d’abord sur les potentialités de leur propre continent. On découvre ainsi que l’Afrique dispose aussi de quelques mastodontes économiques à l’instar de MTN (téléphonie mobile), Arab Contractors (travaux publics), Ecobank (finances), Sonangol (pétrole) ou Anglo American (mines ) tous lancés dans la conquête des nouveaux marchés. Par ailleurs, certains opérateurs économiques camerounais ont beaucoup ailleurs en Afrique. Toutefois, beaucoup reste à faire car l’investissement a besoin pour prospérer d’un environnement des affaires qui reste à améliorer. D’où la nécessité de dépasser le cap des seules bonnes intentions en faisant primer désormais l’intérêt collectif sur l’appât du gain individuel. Par ses multiples retombées, l’investissement reste une composante essentielle de toute économie moderne. Quand toutes les conditions sont réunies, il ne reste plus qu’à espérer que les fruits attendus tiennent la promesse des fleurs.

 

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