Outre les échanges sur le plan sportif, la Chine et le Cameroun exécutent en commun un projet d’envergure, le PNDIS.
La coopération sportive entre la République populaire de Chine et le Cameroun est à l’image de l’ensemble de la relation sino-camerounaise : belle, dense et en pleine ascension. Elle recèle cet avantage : la coopération repose sur du concret. Les superlatifs utilisés pour la caractériser ont une belle déclinaison sur le terrain. Le Palais polyvalent des sports de Warda constitue à la fois l’exemple le plus parlant et le fleuron étincelant de cette relation qui se bonifie au fil des mois, tel du vieux vin.
Le dernier cru a pour nom : palais polyvalent des sports. Il fait partie du Millésime 2009. Inauguré par le chef de l’Etat, Paul Biya, le 19 juin 2009, l’établissement qui se dresse au cœur de la ville, fait la fierté de Yaoundé par son allure et son architecture. La boule d’aluminium scintille et brille. Lancée en 2006, la construction de cet ouvrage de 5200 places assises a satisfait un besoin. Les sports en salles (basketball, volley-ball, tennis, hand…) naguère pratiqués dans la rue ou sur des plateformes sommaires ont désormais un cadre idéal d’expression. Seize mois après sa mise en service, le palais polyvalent des sports a déjà accueilli une dizaine de compétitions internationales.
La structure moderne et fonctionnelle suscite l’émerveillement des visiteurs et touristes. Premier fruit du Programme national de développement des infrastructures sportives (PNDIS) lancé en 2008 par le gouvernement camerounais, le palais polyvalent des sports trace le sillon de la coopération sportive sino-camerounaise qui s’étend même jusqu’à la formation. La Chine octroie des bourses aux athlètes et aux encadreurs camerounais. Dragon économique, la Chine est en train de devenir également un pays émergent dans le domaine du sport. Elle a démontré son génie en organisation de fort belle manière les Jeux olympiques de 2008. Au classement final, la Chine occupa le premier rang, devant les Etats-Unis. La « loi du domicile » à elle seule ne justifie pas cette prouesse, résultat d’une bonne politique sportive pensée, organisée et bien planifiée.
Cette belle chevauchée sportive a donné des idées au gouvernement camerounais qui ne pouvait rester insensible et indifférent à cette réussite. L’Etat du Cameroun a lancé un vaste projet de construction d’infrastructures sportives à travers le pays. Son contenu ? La construction dans un premier temps des stades de football modernes à Limbé, Bafoussam et Yaoundé. Et dans un deuxième temps dans les autres villes du pays. Le Cameroun s’appuiera sur l’expertise chinoise dans cette opération qui vise à transformer le visage des infrastructures sportives au pays des Lions Indomptables. Après le cru 2009, le Cameroun et la Chine préparent un autre millésime qui sortira bientôt de la vigne du PNDIS. La dégustation de cet élixir est attendue. Par anticipation, on peut déjà dire : « A la santé du Cameroun et de la Chine ! »
