Un exercice de gestion de crise sera organisé jeudi prochain à l’aéroport de Yaoundé-Nsimalen.
Iroko II. Ainsi est baptisé l’exercice de gestion de crise de sûreté de l’aviation civile que le Cameroun organise le 13 janvier prochain à Yaoundé. Un exercice de routine que le pays organise à intervalle irrégulier depuis 1988 pour tester son dispositif de sûreté dans ses différentes plates-formes aéroportuaires. Ce sera certes, une mise en scène, mais le manège revêt toute son importance avec la présence confirmée des représentants de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) qui seront là pour apprécier les capacités d’intervention du personnel.
L’exercice consiste en la rédaction d’un scénario et son exécution dans le but d’éprouver le dispositif de sûreté et ses hommes. L’équipe chargée d’intervenir ne sait rien au préalable du scénario. Elle le découvre pendant l’exercice et agit comme un élève qui découvre une épreuve pendant l’examen et qui est jugé sur sa copie. Pour l’opération qui aura lieu jeudi prochain, le personnel de sûreté de l’aviation civile aura cinq heures de temps pour convaincre ou pas.
Parce que les actes de terrorisme se multiplient de plus en plus dans les aéroports, chaque Etat prend ses dispositions pour les éviter sur son territoire. Et l’OACI y veille et sanctionne le cas échéant. Seront également là pour superviser cette opération, les observateurs indépendants. Plusieurs audits ont déjà été initiés pour évaluer le niveau de sûreté de l’aviation civile au Cameroun. Le dernier remonte à 2008. D’après Pierre Tankam, DG de l’Autorité aéronautique, le niveau de défaillance du pays à l’époque était jugé acceptable, avec un taux de 48% de non-conformité aux règles internationales.
L’exercice qui va être présenté jeudi prochain est en préparation depuis septembre 2010. Son déroulement est canalisé dans un cadre juridique qui existe depuis le 06 septembre 2005. Les rôles des différentes administrations devant intervenir y sont également précisés. La Cameroon Civil Aviation Authority est le master of de Ceremony et le gouverneur de la région du Centre, le commandant opérationnel de crise. Ce sera la quatrième fois qu’un tel exercice est organisé au cameroun. Le premier remonte à 1988. C’est l’aéroport international de Douala qui l’avait abrité. Le deuxième a eu lieu presque 20 ans plus tard, en mai 2007 à Yaoundé. Le dernier s’est déroulé en juillet 2008. Le cinquième est même envisagé d’ici à la fin de l’année à Douala.
Le but principal est de rôder le dispositif, maintenir le personnel alerte, arrimer les équipements et les techniques d’intervention aux normes internationales pour protéger les passagers, les équipages, le personnel au sol, le public, les aéronefs, les installations et les services des actes criminels.
