La route desservant le carrefour Mvog-Mbi à Yaoundé depuis la poste centrale, est connue des automobilistes pour ses interminables bouchons. Mais si l’on en croit les grands chantiers prévus par la Communauté urbaine en 2011, le coin sera bientôt connu pour abriter un parc, à l’image de Sainte Anastasie ou de Charles Atangana. Sur le site destiné à ce projet, au lieu dit « Ewoe », face à la Boulangerie Acropole, un jardin, installé depuis quelque temps, donne un avant-goût de ce que sera bientôt le futur parc de l’Ewoe. Des jardiniers rencontrés sur les lieux, toujours dans l’attente, en amoureux de la nature se réjouissent de l’avènement futur de cet espace vert. Comme ils l’expliquent, « nous sommes déjà bien heureux de nous occuper de ce jardin dont l’entretien relève du privé, même si le terrain appartient à l’Etat, qui peut le récupérer à tout moment. »
Derrière le jardin, un immense espace de cinq hectares, cerné d’une clôture et traversé par un filet du Mfoundi, mais encore désert, a déjà été réservé. Seuls les vestiges d’un bâtiment, détruit lors du débarras du site, se trouvent encore sur place. « Il y a quelques mois, l’endroit a été débarrassé, et récemment, quelques arbres ont été plantés », se souvient un des jardiniers. Vu de face, la devanture du site est occupée par ce jardin et un poste de police. On y retrouve également un fabriquant d’instruments de musique traditionnelle qui expose régulièrement ses marchandises.
Ce nouveau parc devrait développer l’activité économique dans les environs, car bien avant son aménagement, il est déjà un signe de bonnes affaires pour les commerçants des alentours. Un vendeur d’ananas se voit déjà augmenter son capital et le braiseur de « soya » du coin pense déjà à agrandir son comptoir. Les riverains songent, quant à eux, à passer au degré supérieur de divertissement, avec toutes les distractions qu’apportera le parc. « Cela devrait mettre de l’animation de ce côté de la ville et attirer de nombreux visiteurs, même si on craint un peu pour l’augmentation des embouteillages », se réjouit Armelle Ndoumbe, une riveraine du coin.
