Force est de constater depuis quelque temps, particulièrement à l’orée de 2011, que les lignes bougent. Sans aucun doute. La rhétorique cédant manifestement le pas à l’action salvatrice. Du concret ! Qui s’inscrit fort judicieusement en droite ligne des attentes des populations, en termes de besoins énergétiques, d’infrastructures sociales de base qui impactent sur le quotidien des entreprises et des milliers de ménages. En ville comme à la campagne. Ainsi, et comme par enchantement, de nombreux projets structurants sont en passe de prendre forme, de devenir réalité. Là où des mois auparavant, d’aucuns ne voyaient que douce rêverie et détestable utopie.
Les travaux de terrassement en vue de la construction du port en eau profonde de Kribi ont démarré. Une première tranche des indemnisations prévues à cet effet ayant même déjà été versée aux bénéficiaires concernés. Pas moins de quatre milliards de F ! Le projet devrait connaître une impulsion déterminante suite au récent décret du chef de l’Etat habilitant le MINEPAT à signer avec la partie chinoise un accord de prêt de plus de 207 milliards de F. Dans la même lancée, les barrages de Lom Pangar, de Menve’ele entrent bientôt dans la phase exécutoire. Il en est de même de la centrale hydroélectrique de Mekim et du projet de la centrale à gaz de Kribi. Toutes initiatives d’envergure appelées à terme à lever l’hypothèque énergétique qui plombe l’économie nationale ces dernières années.
Au total, le pays avance dans la bonne direction et sur plusieurs fronts. Ce qui augure de lendemains qui font d’autant plus rêver que nombre de décideurs réalisent - même sur le tard – que leur responsabilité est engagée dans les tergiversations qui ont fait du Cameroun jusqu’ici un géant aux pieds d’argile. Avec l’espoir raisonnable qu’ils sauront se mettre désormais à la hauteur des enjeux de l’heure, de l’impératif d’émergence qui interpelle collectivement la nation. Avec, en tête, ceux qui se cachent derrière la « haute hiérarchie » pour ne rien entreprendre. Sauf quand il s’agit de défendre leurs intérêts égoïstes. Le temps nous est compté. Ce qui impose par conséquent de se détourner des discours creux, des propos incantatoires pour aller au charbon. Avec foi et détermination. La cognée. En un mot, il s’agit de s’approprier cet engagement volontariste qui représente pour le pays l’unique voie de salut.