La brigade de contrôle des prix et de répression des fraudes de la délégation régionale du ministère du Commerce (Mincommerce) pour le Centre, a effectué mercredi dernier, une saisie de 500 cartons de maquereaux aux marchés Mvog-Mbi et Acacias de Yaoundé. Selon Etienne Essala, chef de brigade, le responsable des deux poissonneries concernées en l’occurrence Congelcam, n’appliquaient pas les prix concertés. Au lieu de 900 F le kilogramme, les consommateurs devaient débourser 1000 F. Une situation qui obligeait les détaillants à augmenter les prix, question d’avoir leur marge bénéficiaire. C’est suite aux plaintes des consommateurs qui se sont rendus à la délégation munis de leurs factures que la saisie a pu être opérée.
Alors qu’on croyait la crise du maquereau complètement résolu, le casse-tête des consommateurs n’est pas près de s’arrêter. Après la concertation entre le ministre du Commerce et les responsables de Congelcam quelques temps avant les fêtes de fin d’année, on pensait avoir tourné la page maquereau. Que non ! « Les opérateurs économiques prennent des engagements mais ne les respectent pas. Il s’agit là d’un comportement antipatriotique de la part de Congelcam. Quand on leur demande de vendre le poisson au prix arrêté, ils refusent catégoriquement et préfèrent retirer le poisson du marché pour le stocker dans les chambres froides, enfin de créer une pénurie », regrette Etienne Essala.
Pourtant, suite à la concertation avec le Mincommerce, Congelcam qui détient pratiquement le monopole de l’importation de poissons frais et congelés, s’était engagé à respecter le prix de 900 F le kilogramme. Aujourd’hui, personne ne saurait expliquer ce revirement de position. Une situation qui déplait le ministère du Commerce puisqu’elle affecte tout le circuit de distribution. « Quand Congelcam augmente ainsi les prix, toute la chaîne de distribution est affectée et nous ne pouvons pas arrêter les détaillants dans les quartiers. C’est pourquoi nous nous attaquons à l’instigateur », explique le chef de la brigade dont l’équipe continue de sillonner les marchés de la ville pour s’assurer du respect des prix. Alors qu’une série de concertations avec les opérateurs économiques de différents secteurs d’activités s’est ouverte hier au Mincommerce, on ne peut qu’espérer qu’elles aboutissent sur de bonnes résolutions. Pour le poisson, le prix doit être revu à la baisse.
