Les acteurs du monde rural peuvent désormais compter sur le soutien des Etablissements de microfinance (EMF) pour le financement de leurs activités. Avec le lancement hier à Yaoundé du Projet d’appui au développement de la microfinance rurale, ils peuvent doré novant bénéficier des services financiers de proximité adaptés à leurs besoins. Grâce à un appui financier du Fonds international de développement agricole (FIDA) de l’ordre de 13,75 millions de dollars, ce projet vise à aider les EMF à mettre à la disposition des bénéficiaires, les femmes et jeunes en particulier, des ressources financières.
Dans ses missions, le PADMIR, sous la coordination de Thomas Nkouenkeu, devra apporter aux EMF un appui financier et logistique à travers l’octroi d’un fonds de roulement et la dotation en coffres-forts, et un renforcement des capacités des personnels. Tout comme il devra également contribuer à la poursuite de leur déploiement sur l’ensemble du territoire.
La mise en place de ce projet se justifie par une non satisfaction de la demande en services et produits financiers de proximité des petits producteurs ruraux ainsi qu’une inadaptation desdits services proposés aux besoins des populations cibles. Une situation déplorée par Clémentine Ananga Messina, ministre déléguée auprès du vice-Premier ministre ministre de l’Agriculture et du Développement rural qui présidait la cérémonie de lancement. «La situation actuelle montre que les établissements de crédits se limitent aux unités agro-industrielles. Les autres acteurs ruraux constitués de petits producteurs et autres organisations professionnelles agricoles qui constituent pourtant l’essentiel de la dynamique de production agricole ne bénéficient pas des mécanismes de financement adaptés à leurs besoins», dénonce-t-elle. Courant sur une période de cinq ans, le PADMIR couvrira les régions de l’Extrême-nord, du Centre et de l’Ouest dans sa première phase. Tandis que les autres régions suivront dès la deuxième phase prévue à mi-parcours du projet. L’atelier de deux jours ouvert hier à l’hôtel Mont Febe et à laquelle prennent part bon nombre de promoteurs des EMF, entend non seulement fixer les mécanismes d’octroi des crédits aux bénéficiaires, mais aussi identifier les contraintes pouvant entraver la mise en œuvre harmonieuse dudit projet.
