Des mers de boue et glissements de terrain provoqués par plusieurs jours de précipitations font des ravages dans plusieurs villes du pays.

Au milieu des décombres et des zones montagneuses dévastées près de Rio, les sauveteurs ont repris hier leurs recherches pour retrouver les victimes ensevelies par des coulées de boue qui ont déjà fait au moins 335 morts. Cette tragédie est la pire catastrophe naturelle au Brésil depuis plus de 40 ans, a relevé la presse, et son bilan devrait encore s'alourdir. Elle s'est produite dans le décor majestueux de montagnes couvertes de végétation tropicale à une centaine de kilomètres au nord de Rio où depuis des décennies, les riches Cariocas prennent leurs quartiers d'été. La pluie qui en quelques heures dans la nuit de mardi à mercredi a englouti et enseveli des centaines de maisons, avait repris hier matin. "Il pleut beaucoup, le sol est saturé d'eau et il y a des risques de nouveaux éboulements", a constaté un photographe de l'AFP à Teresopolis.

Les services météorologiques prévoient encore des pluies pour les prochains jours et la Défense civile a demandé à la population d'évacuer les zones à risques. Après avoir suspendu leurs opérations pendant la nuit, les équipes de secours ont repris leur travail au lever du jour. Et, au fur et à mesure de leur progression dans des lieux jusqu'alors inaccessibles, le bilan des morts s'aggrave. Ils sont aidés par sept hélicoptères, dont deux de la Marine brésilienne. En particulier, les secours n'ont pas encore réussi à atteindre Campo Grande où la Défense civile estime que 2.000 maisons ont été détruites et que jusqu'à 150 personnes seraient ensevelies. Le gouvernement a déjà débloqué 467 millions de dollars (721, 5 milliards de F.) pour les sinistrés.