Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

Liban: La coalition gouvernementale s'effondre suite à la démission de onze ministres

A l’origine de cette crise politique et gouvernementale, le refus de Saad Hariri de désavouer le Tribunal spécial pour le Liban sur la mort de son père, Rafic Hariri, et l’examen du dossier des faux témoins en Conseil des ministres

L'annonce mercredi dernier de la démission des 11 ministres du Hezbollah et de ses alliés est intervenue au moment où le gouvernement Saad Hariri rencontrait le président américain Barack Obama à Washington. A l’origine de cette crise politique et gouvernementale, le refus de Saad Hariri de désavouer le Tribunal spécial pour le Liban sur la mort de son père, Rafic Hariri, et l’examen du dossier des faux témoins en Conseil des ministres. Ce qui a entraîné la démission de ces onze ministres chrétiens et chiites et, automatiquement, la chute du gouvernement. La menace planait depuis quelque temps. Elle avait été clairement énoncée. Le Hezbollah aura donc finalement joint la parole aux actes au Liban. Il accuse le Tribunal spécial pour le Liban (TSL) d'être "à la solde d'Israël et des Etats-Unis", s'attend à être mis en cause et fait pression sur Saad Hariri pour qu'il désavoue le tribunal. Mais M. Hariri refuse tout compromis sur le TSL, qui doit rendre prochainement son acte d'accusation.

Hier, le pays était plongé dans une crise ouverte, suscitant une vague d'inquiétudes internationales. Et les difficultés se profilent déjà pour la formation d'un nouveau cabinet en raison de la poursuite du bras de fer autour du (TSL), chargé d'enquêter et de juger les responsables de l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri en 2005.

Le président de la République libanaise, Michel Sleimane, entamera lundi à midi, les consultations contraignantes avec les groupes parlementaires pour nommer un nouveau Premier ministre, après avoir chargé le gouvernement de Saad Hariri de la gestion des affaires courantes. Le chef du groupe parlementaire du Hezbollah, Mohammad Raad, a laissé entendre jeudi que le parti chiite et ses alliés n'allaient pas proposer le nom de M. Hariri, le leader sunnite le plus influent au Liban. "Nous devons nous mettre d'accord (entre alliés) sur la manière de gérer le pays avec un gouvernement fort mené par un (Premier ministre) connu pour son soutien à la Résistance (le Hezbollah)", a-t-il dit à la presse. D'après les experts, c'est le groupe parlementaire du leader druze Walid Joumblatt (centre) qui fera pencher la balance en faveur ou non de Saad Hariri, dont il était l'un des plus proches alliés avant de s'en démarquer en 2009. Interrogé par l'AFP, M. Joumblatt ne s'est pas prononcé dans l'immédiat: "On verra quand les consultations commenceront".

La majorité parlementaire menée par M. Hariri est composée de 60 députés, contre 57 pour le Hezbollah et ses alliés et 11 pour M. Joumblatt. Le cabinet est tombé car plus d'un tiers des ministres ont démissionné. Le Conseil des ministres nécessite un quorum des deux-tiers pour se réunir. Les démissions ont été dénoncées par les Etats-Unis, qui classent le Hezbollah sur sa liste d'organisations terroristes et qui ont immédiatement exprimé leur soutien à Saad Hariri. L'Union européenne a appelé les protagonistes à trouver une "solution négociée", tandis que la Ligue arabe Amr Moussa a appelé les parties à s'abstenir de toute action pouvant mener à une confrontation.


Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière