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Dossier de la Rédaction

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Golfe de Guinée : l’impératif de sécurité

Ainsi le renforcement du dispositif de sécurité dans le Golfe de Guinée est au centre de la concertation qui réunit à Yaoundé les experts civils et militaires d’Afrique centrale et des Etats-Unis. Cette rencontre capitale vient rappeler l’impérieuse nécessité de pacifier une zone qui tend à devenir une véritable poudrière. Attaques à mains armées, enlèvements d’otages, explosions d’oléoducs et d’autres formes de violence ont fini par convaincre les gouvernements de l’urgence de sécuriser davantage une zone dont l’importance stratégique n’est plus à démontrer. Le Golfe de Guinée est devenu l’une des principales zones de production d’or noir dans le monde. C’est également l’une des régions les plus convoitées de la planète, au même titre que le Golfe arabo-persique. Cette étendue marine qui couvre une vaste zone littorale allant du Nigeria à l’Angola recèle des ressources insoupçonnées au premier rang desquelles les hydrocarbures. Produit stratégique par excellence, le pétrole est depuis longtemps le nerf de l’économie mondiale. Rien d’étonnant dès lors que certaines grandes puissances comme les Etats-Unis considèrent désormais le Golfe de Guinée comme un « secteur vital » pour leur économie. Selon les projections, la zone pourrait fournir bientôt près du quart des importations pétrolières de l’Amérique. Désormais, tous les « majors » se bousculent dans un secteur dont les réserves en pétrole sont estimées à plus de 80 milliards de barils, chacun ayant à cœur d’arracher un morceau de l’énorme gâteau. Qu’elles soient américaines, chinoises, françaises, britanniques, Malaisiennes ou autres, les principales entreprises opérant dans la région ont à cœur de renforcer la sécurité de leurs installations. Une préoccupation de tous les instants.

Même si l’Afrique n’est pas la première zone de production pétrolière du monde, certains soubresauts de l’actualité internationale en ont fait un acteur incontournable dans l’offre mondiale en hydrocarbures. Il en va ainsi de l’instabilité persistante dans les principaux bassins pétroliers du Moyen Orient ayant entraîné un redéploiement des multinationales en direction d’un continent dont la production est appelée à s’accroitre considérablement.En matière de sécurité, on peut se réjouir de la coopération constante entre les pays de la sous-région et les partenaires extérieurs pour repousser les menaces du crime organisé. On se rappelle par exemple qu’après les événements malheureux de 2009 en Guinée Equatoriale, un appel avait été fait à l’expertise camerounaise. Venant à la suite de l’initiative angolaise de création d'un mécanisme de sécurité pour garantir une stabilité effective et durable dans la sous-région et de la signature par des ministres de la sous-région de l’accord technique sur la mise en place d’un plan de surveillance pour la sécurisation maritime du Golfe de Guinée, la concertation de Yaoundé entend relancer le dialogue entre différentes parties prenantes et faire ainsi échec à la témérité des bandes armées qui ont opéré ces dernières années, principalement en Angola, au Cameroun, en Guinée Equatoriale et au Nigeria. Pourvu que les bonnes intentions soient suivies d’actions concrètes et vigoureuses.

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