En 2010 déjà, la croissance aurait rebondi à 3%, contre 2,4% en 2009. Ce regain de croissance observé en 2010, le Cameroun le doit principalement à la remontée des prix des produits de base et à l’accroissement de la dépense publique. Les prix des trois principaux produits d’exportation (pétrole, cacao et bois d’oeuvre) sont repartis à la hausse en 2010, ce d’autant plus que la production nationale de cacao et de café, particulièrement, a suivi la même tendance. Le rapport signale cependant que la baisse de la production pétrolière observée ces dernières années pourrait toutefois freiner la relance économique en cours.
Plusieurs facteurs expliquent cette amélioration des performances économiques nationales en 2011. Le rebond des cours des matières premières se poursuit, tout comme la tendance à la hausse des flux d’investissements directs étrangers et les envois de fonds. La mise en route des chantiers de plusieurs projets structurants est de nature à influencer positivement les performances économiques. L’amélioration des recettes de l’industrie touristique constitue également un adjuvant de taille. Les échanges avec le continent asiatique font également souffler un vent d’optimisme sur l’économie nationale en ce moment. L’impact de la croissance faiblissante en Europe ne se fera pas grandement ressentir, cette diversification des partenaires commerciaux aidant.
Globalement, en Afrique subsaharienne, le Produit intérieur brut (PIB) a augmenté de 3%. A un taux estimé à 4,7% en 2010, cette région enregistre une forte reprise si l’on considère ses 1,7% de croissance affiché en 2009. Le Mali et le Gabon, par exemple, ont affiché de solides performances en 2010, avec une croissance du PIB de 5%. Les prévisions pour l’année 2011 se situent à 5,3%. Mais sans l’Afrique du Sud (plus grande économie de la région) qui a connu un repli l’année dernière, «Global economic prospects 2011» envisage une croissance à 6,4%. Adrew Burns a souligné que dans l’ensemble, le taux de pauvreté observé dans les pays en voie de développement il y a deux décennies a régressé de plus de 1% chaque année jusqu’en 2005. Dans le contexte actuel, il n’est pas évident que les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) soient atteints d’ici 2015. Néanmoins, si ce rythme de croissance est maintenu, l’Afrique y arrivera tout de même.