les organisateurs ont associé cinéma et musique, dans l’optique de drainer les foules sur les différents sites de projections à travers la ville.

Pendant cinq jours, du 8 au 12 janvier, Ngaoundéré a abrité la deuxième édition du Festival international du film mixte, le Fifmi. Cette année, les organisateurs ont associé cinéma et musique, dans l’optique de drainer les foules sur les différents sites de projections à travers la ville. La cérémonie d’ouverture a mobilisé les autorités de la région, sous la conduite du gouverneur Enow Abrams Egbe, dans la salle de théâtre du Collège Mazenod.

La promotrice de l’événement, Arice Siapi, en a profité pour expliquer au public la raison d’être et le bien fondé de ce festival de cinéma dans une ville moyenne du Septentrion comme Ngaoundéré. « C’est pour délocaliser le cinéma africain confiné dans les grandes villes telles que Yaoundé et Douala au Cameroun et de le ramener dans l’arrière pays, afin de toucher le plus grand nombre de personnes », a-t-elle indiqué, avant de remercier ses partenaires belges, dont certains ont effectué le déplacement de Ngaoundéré.

Et le gouverneur s’est félicité du choix porté sur Ngaoundéré pour abriter ces projections. Tout comme il a salué la présence remarquable dans la salle des expatriés, dont le soutien ne fait l’ombre d’aucun doute. Le public du collège Mazenod a aussi eu droit à la projection d’un film sur un sujet brûlant, la justice populaire, au titre évocateur de « Sentence criminelle ». Toujours dans la soirée du 8 janvier, d’autres prestations (musique et cinéma) ont eu lieu dans le célèbre quartier de Joli soir.

Le Fifmi est une initiative de l’association Action Directe dans le cadre de sa politique de soutien à la diversité culturelle. La structure a mis sur pied un festival de cinéma à Ngaoundéré depuis 2009 pour valoriser le potentiel de l’Afrique centrale en matière artistique et culturelle, dans le domaine audiovisuel. En plus des projections gratuites dans le village du festival et la cité universitaire de Dang, il y avait également au Fifmi des stands d’exposition, des ateliers d’écriture, de l’audiovisuel, de sérigraphie, de musique, des débats et réflexions sur les problèmes du cinéma.