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Dossier de la Rédaction

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La seconde libération

L'élève pensait qu’avec une moyenne de 11/20, il arracherait les encouragements voire les félicitations de son père.

A sa grande déception, il reçu un cinglant « c’est tout ce que tu as pu avoir ? J’attends mieux et dès ce deuxième trimestre ». Le Cameroun est un peu cet élève. Et ce père qui a l’air sévère dans son évaluation, c’est le président Paul Biya.

Sévère parce qu’il connaît, mieux que quiconque, le potentiel. Sévère parce qu’il sait de quelles ressources dispose le pays. Sévère parce qu’il sait ce que demain sera.

Demain le Cameroun, pays émergent. Le président Biya a, depuis quelques années, fixé le cap. Hier, en ouvrant le comice agropastoral d’Ebolowa, il a esquissé les bases de la relance de la Nouvelle Politique Agricole du Cameroun – mais l’esquisse présidentielle a tout l’air d’un projet longuement pensé, patiemment mûri et énoncé sans trop insister. Mais, que nul ne s’y trompe : les mots et le ton doivent suffire à faire comprendre à ceux qui auraient l’oreille dure que le temps est venu d’agir. Les discours, les projets, les programmes ça suffit. Il faut se retrousser les manches.

L’exercice auquel le chef de l’Etat s’est livré en un peu plus de trente minutes tenait, à la fois, du bilan, du constat et de la projection. La concision du propos souligne à suffisance la maîtrise du sujet par l’orateur. Maîtrise technique du dossier. Maîtrise politique avec tous les enjeux économiques. Mais aussi maîtrise d’un homme qui n’a jamais rompu avec ses racines paysannes. Et qui pratique lui-même l’agriculture.

Quel bilan donc de notre agriculture, au sens large ? Bien entendu, les faits et les chiffres sont connus de tous. Dans le discours politique, le Cameroun a fait de l’autosuffisance alimentaire un objectif. Il l’a même célébrée. Trop, au regard de la réalité. Les exemples du riz, du maïs, du poulet, de la farine, du lait, entre autres, indiquent bien que le discours n’a pas toujours eu une traduction dans les faits. Au contraire, le pays a vécu et vit sur des importations qui fragilisent sa balance commerciale et augmentent sa dépendance. Bilan en clair-obscur donc.

Quel constat face à ces nombreux déséquilibres dont certains se creusent d’année en année ? Le Cameroun ne peut continuer sur cette voie dangereuse. Ce n’est pas le chemin qui mène à l’émergence. Et l’émergence du Cameroun, Paul Biya en fait son affaire. D’où les directives qui structurent la dernière partie de son discours.

Le président Biya engage les acteurs du secteur de la production agricole à prendre leurs responsabilités. A commencer par les ministres et les responsables des organismes publics. Clairement, le temps est désormais à l’action. Seule la courbe des résultats permettra d’évaluer l’engagement des uns et des autres.

Un engagement qui augmente sensiblement la production du riz ; un engagement qui accroît substantiellement la production du maïs ; un engagement qui double, voire triple la production de volaille ; etc. Et cela devrait se traduire, dans un premier temps, par une baisse des importations, une meilleure situation de la balance commerciale ; et dans un deuxième temps, par des exportations et des gains en devises.

Didactique pendant ces trente minutes de discours à Ngalane, Paul Biya n’en a pas moins engagé la lutte pour la deuxième libération du Cameroun. Pour parler dans la cour des Nations émergentes, le Cameroun devra disposer d’une arme qui comble les besoins intérieurs et satisfait les attentes extérieures. Cette arme-là est agricole. C’est par elle que le Cameroun va conquérir sa nouvelle indépendance. Que le discours lançant cette gr

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