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Dossier de la Rédaction

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Démissions en cascade dans le gouvernement provisoire tunisien

Trois ministres du syndicat UGTT et l’opposant Moustafa Ben Jaafar ont annoncé leur retrait mardi du cabinet d’union nationale formé lundi qui est loin d’avoir calmé la rue.

Les trois ministres appartenant à la centrale syndicale tunisienne UGTT, ont démissionné mardi du gouvernement de transition formé la veille, à la demande de leur organisation, a annoncé à l'AFP l'un d'eux, Houssine Dimassi. "Nous nous retirons du gouvernement à l'appel de notre syndicat", a déclaré M. Dimassi qui avait été nommé la veille ministre de la Formation et de l'emploi. Les deux autres ministres démissionnaires sont Abdeljelil Bédoui (ministre auprès du Premier ministre) et Anouar Ben Gueddour (secrétaire d'Etat auprès du ministre du Transport et de l'équipement). Comme eux, Moustafa Ben Jaafar, nommé ministre de la Santé, a démissionné peu après. Il proteste "contre le maintien d'éléments du parti au pouvoir", a expliqué son parti, le Forum démocratique pour le travail et les libertés (FDTL).

Dans les rues de plusieurs villes du pays, des manifestants sont encore descendus hier avant d’être dispersés avec des gaz lacrymogènes, rapporte le site rfi.fr. Ces mpilliers de militants de l'opposition et syndicalistes exigeaient la dissolution immédiate du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), le parti de l'ex-président, et le renvoi de tous les anciens dirigeants. Ils jugent inacceptable que des membres du RCD siègent encore au gouvernement, exigeant de ce fait le départ du premier ministre, Mohammed Ghannouchi, qui a collaboré pendant dix ans avec l'ex-président Ben Ali. "Le nouveau gouvernement est une mascarade. C'est une insulte à la révolution, qui a eu son lot de morts et de sang versé", a déclaré un étudiant. «C'est comme si Ben Ali était encore là! On veut un nouvel État avec des gens neufs!», affirmait un autre manifestant la veille, lundi dans le site Internet du quotidien français Le Figaro. Six anciens collaborateurs de Ben Ali ont été maintenus en poste et quatre d’entre eux détiennent les ministères clés. Seuls trois opposants figurent dans le gouvernement de transition qui comporte aussi des figures indépendantes issues de la société civile. Mais les représentants de partis non reconnus, comme les communistes, ou encore les islamistes n’ont pas été associés.

Sur le plan militaire, l'armée combat toujours des éléments de la garde présidentielle fidèle à l'ex-président Ben Ali et ses milices. Et déjà, les dégâts de la révolte sont lourds. Selon Xinhua, le ministre tunisien de l'Intérieur Ahmed Friaa a déclaré lundi soir qu'au moins 78 personnes avaient été tuées et 94 blessées dans les violences qui ont éclaté à la mi-décembre en Tunisie. De même, les pertes causées à l'économie tunisienne en raison de l'arrêt des activités économiques et de l'exportation, sont estimées à trois milliards de dinars (2,08 milliards de dollars). "Les dégâts occasionnés par ces actes de vandalisme ont touché 33 délégations, 13 municipalités et 46 postes de la garde nationale, en plus de 85 postes de police et de 43 agences bancaires, 66 espaces ou locaux de commerce ainsi que 11 établissements industriels", a-t-il précisé.


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