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Dossier de la Rédaction

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Côte d'Ivoire: ni guerre ni paix

Voici donc plus de cinquante jours que la Côte d’Ivoire est dans une impasse politique au lendemain du deuxième tour de l’élection présidentielle du 28 novembre dernier qui a consacré deux vainqueurs.


Les faits. Phase I : le 2 décembre, la Commission électorale indépendante (CEI) proclame la victoire de l'ancien Premier ministre Alassane Ouattara, avec 54,1% des suffrages. Phase II : le 3 décembre, Laurent Gbagbo, le président sortant est déclaré vainqueur, avec 51,45% des voix, par le Conseil constitutionnel. Ouattara revendique au même moment son statut de "président élu", conforté par l'ONU, l'UE, Washington, Paris et Londres, qui reconnaissent sa victoire. Une situation décriée par la communauté internationale dans son ensemble au regard du déroulement du premier tour sans incidents et dans une atmosphère de saine concurrence. En vue du deuxième tour, le débat télévisé entre les deux candidats qualifiés pour cette ultime étape, le président sortant Laurent Gbagbo et son challenger, l’ancien Premier ministre Alassane Ouattara, d’une teneur de haute facture, a fait rêvé le monde et en particulier toute l’Afrique qui avec fierté pouvait revendiquer la meilleure place dans le concert des nations civilisées. La réalité dépassait-elle ce formidable rêve ? Il apparaît hélas qu’au lendemain de ces proclamations contradictoires le fair-play politique avait pris du plomb dans l’aile.

Dans un climat de propagande et de forte polarisation des deux camps, la violence a refait surface dans le pays avec son cortège de morts et de paralysie de l’activité socio-économique. Qu’on en juge. Le 16 décembre, les partisans de Ouattara tentent en vain de marcher sur la télévision d'Etat, tenue par les forces pro-Gbagbo, qui ouvrent le feu et font entre 11 et 30 morts selon les sources. Le président élu et ses proches se retrouvent cloîtrés dans leur QG, cernés par les fidèles de Gbagbo. Le 17 décembre, le président français Nicolas Sarkozy appelle Laurent Gbagbo à partir "avant la fin de la semaine", sous peine de sanctions. Le 18 décembre, le président ivoirien sortant exige le départ "immédiat" de la mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci) et des forces françaises.

Le 21 décembre, le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon demande une aide internationale pour l'Onuci, évoquant "un risque réel de guerre civile". Au plan purement diplomatique, la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union africaine interviennent en envoyant des missions de paix à Abidjan, la grande métropole économique en état de siège. Un état de siège qui s’apparente à une préparation de la guerre. D’un côté le président proclamé par le Conseil constitutionnel, Laurent Gbagbo qui n’entent pas quitter les lieux et de l’autre le président déclaré élu par la Commission électorale indépendante (CEI), Alassane Ouattara et son équipe gouvernementale campés à l’Hôtel du Golf, un établissement hôtellier de la place sous haute protection des soldats de l’ONU. Voilà donC la situation, un pays deux président. Et pendant ce temps l’activité économique est bloquée, les populations sont dans l’expectative. Une situation de ni guerre ni paix qui pénalise avant tout le pays. Au regard du débat télévisé qui nous a plutôt séduit, le peuple ivoirien, mais aussi l’Afrique toute entière a mis sur le plateau des valeurs universelles des fils d’une envergure intellectuelle et humaine qui peuvent avec toutes les compétences requises faire le « job » du développement de leur pays et partant du continent. Autrement dit, ayant bien assimilés la science universelle, ils ont acquis le génie nécessaire pour servir la République et l’épanouissement de leur peuple.

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