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Dossier de la Rédaction

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Jean Dikoto Mandengue célèbre ses "retrouvailles"

Le maître de la « Walking Bass » donne ce jeudi soir, un concert au Centre culturel français de Douala. Trente ans qu’on attendait ça.

Au cabaret « Joie d’été » situé à la rue Mermoz, en plein cœur d’Akwa, ça tonne grave. A l’intérieur, un quintet d’instrumentistes et de vocalistes entoure Jean Dikoto Mandengue. Les notes sont enlevées, les remarques sur des déclinaisons rythmiques d’un titre, donnés par le chef d’orchestre, sur un ton bon enfant. Une précision pour tel titre par-ci, une note à améliorer par là, Jean Dikoto Mandengue ne veut rien laisser au hasard. En vieux routier de la scène, même s’il n’a pas d’appréhension, il sait que ce sera un défi pour ce qui s’apparente à son premier concert au pays, depuis au moins trente ans.

C’est vrai, on avait vu quelques bribes de sa prestation scénique au show des cinquantenaires de l’Indépendance et de la Réunification en mai dernier à Yaoundé, ou encore lors de la recomposition de l’équipe nationale du makossa, pour les 30 ans de carrière d’Alhadji Touré. Mais ici, c’est particulier. « C’est presque une coïncidence. Le CCF m’a invité parce que je représente quelque chose à leurs yeux. J’étais là en fin d’année pour les vacances, et parce que le propriétaire du cabaret Joie d’été a fait appel à moi », lance cet artiste basé en Hollande. Ce sera l’occasion des « Retrouvailles » (titre de son avant-dernier album) et d’une découverte en même temps pour l’ancien du groupe Osibisa, qui fit fureur dans les années 70-80. « C’est vrai que mon public a pris un coup de vieux. Ce serait bien que les jeunes me découvrent à l’occasion de ce concert, parce que plusieurs connaissaient mes chansons, et ma réputation, mais, m’avaient rarement, ou pas du tout vu en spectacle », ajoute-t-il.

C’est ce statut unique de précurseur qui a plu aux responsables du Centre culturel français Blaise Cendrars de Douala. Car à dire vrai, les gens de la trempe de Dikoto Mandengue s’y produisent rarement. Ils sont difficiles d’accès ou sont à l’étranger. « On a simplement profité de sa présence et du fait qu’il a fait un album plutôt puisé dans les rythmes locaux, pour l’inviter. Et comme il en avait très envie, c’est bien tombé », explique Abraham Nana, animateur culturel au CCF, reconnaît l’enthousiasme du public à découvrir cet artiste à la renommée internationale, qui a travaillé avec Claude François ou encore Mike Brant.

Et quelle renommée ! Jean Dikoto Mandengue est tout simplement un pionnier de la basse, qui a inspiré plusieurs générations de bassistes camerounais, de Richard Bona à Etienne Mbappe, Vicky Edimo, ou encore Armand Sabal Lecco. Son style particulier a été baptisé « Walking Bass ». « C’est un terme qui est parti des écoles de jazz, qui renvoie à une basse détachée, qui joue les simples notes, parce que la basse joue rarement les accords. J’ai commencé la Walking Bass avec Eboa Lotin dans ses titres « munyengue ma ngando », « ngon a mulato », « besombe »… Et ce n’est qu’avec ce style que j’ai pu l’accompagner », explique-t-il. Compris maître. Ce jeudi soir, Jean Dikoto Mandengue, accompagné de musiciens locaux triés sur le volet, promet de faire « un tour d’horizon ». On entendra certainement le légendaire « Muna munyengue », le slow langoureux « Ba Ndolo Ba Su », ou encore les airs rock de « Fire ». Jeannot Karl promet « le feu » ce soir au boulevard de la Liberté.


 

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