En moins de deux jours, le nombre de demandeurs de la carte nationale d’identité a presque triplé dans certains commissariats. Le premier arrondissement à Bonanjo, ce vendredi matin, ne désemplit pas. Un long rang obstrue pratiquement le passage pour le poste d’identification. Les gens, visiblement pressés d’en finir, attendent chacun son tour. Munis tous de 2800 F dont 1800 F pour la photo et 1000 F pour le droit de timbre, ils seront finalement servis et recevront leurs récépissés. Sous le regard bienveillant de Yolande Ela Ela, chef de poste d’identification.
Madame le commissaire, elle, assise dans son bureau, s’empresse de les signer lorsque les dossiers arrivent sur sa table. Ainsi, en moins d’une heure, l’usager peut être servi. « Nous avons enregistré plus de 100 usagers pour la seule journée de mercredi. Hier, nous avons fermé à plus de 18h parce que les usagers étaient encore plus nombreux, je ne compte même pas ceux de ce vendredi », confie Claris Elisabeth Moussoume, commissaire du 1er arrondissement. Pourtant, lundi, bien avant le décret du chef de l’Etat, moins de 50 personnes se présentaient au poste d’identification pour l’établissement de la CNI.
A en croire Claris Elisabeth Moussoume, les conditions pour se voir établir la CNI sont assez simples. « Celui qui n’a encore jamais fait de CNI apporte un certificat de nationalité et une copie d’acte de naissance légalisés, mais non timbrés comme auparavant. Au commissariat, il paie 2800 F dont 1800 F pour la photo et 1000 Fcfa pour le droit de timbre. Et le tour est joué », précise le commissaire. Dans les tribunaux et les sous-préfectures, malgré un léger retard dans l’application de la mesure présidentielle, fixant l’établissement de la CNI à 2800 Fcfa plutôt que 7000 F auparavant, les choses sont maintenant rentrées dans l’ordre. Et ce sera ainsi jusqu’au 30 avril, date butoir.
