Depuis quelque temps, le prix de ce légume connaît des hausses impressionnantes, dues selon les commerçants à une faible production  dans le septentrion.

Acheter des oignons nécessite du courage de la part des ménagères. Un oignon moyen se vend entre 150 F et 200 F. « Pourtant, ils se vendaient il y a moins de deux mois à 50 F et 75 F. », décrie au marché du Mfoundi, une dame qui sort 200F de son portefeuille, non sans se plaindre. « A ce rythme, je vais me passer de ce légume pour mes sauces », lance-t-elle avant d’arracher l’unique oignon que son argent lui a permis d’obtenir. Les plus petits se vendent à 50 F. Et c’est environ depuis un mois que cela dure.

Dans les marchés de la ville, les tas d’oignons de 100 F autrefois monnaie courante, sont devenus rares. Quand on en trouve, ils sont aussi petits que des billes, mais se vendent néanmoins. Cette cherté des oignons rouges s’explique, selon un grossiste installé au marché Mokolo, par la baisse de la production en fin d’année 2010 du côté du Nord Cameroun. C’est le principal pourvoyeur des marchés de la région de Centre. « Les récoltes n’ont pas été bonnes l’an dernier, il est donc difficile d’approvisionner normalement le marché », explique le grossiste.

« Le sac de 100 kg jadis vendu à entre 60.000 F et 65.000 F, se vend désormais entre 110.000 F et 130.000 F. En plus, les commerçants du Nigeria s’approvisionnent au Nord, à des prix défiants toute concurrence», déplore un commerçant qui installe son comptoir. Sur celui-ci, sont disposés des tas de 2.000 F, 1.000 F, et 500 F. Pas plus de 10 oignons par tas, quelle que soit la grosseur. Tout prêt de lui des filets d’oignons sont empilés les uns sur les autres. Le filet d’oignon rouge de 6 kg coûte 6500 F au lieu de 3500 F, celui de 20 kg avoisine 20.000 F au lieu de 10.000 F, tandis que le filet de 60 kg se vend entre 30.000 F et 35.000 F, contrairement à l’ancien prix qui était de 15.000 F.

La hausse des prix de gros des oignons se répercute inévitablement sur la vente en détail. Pour ce qui est de l’oignon importé du Maroc, il n’y a en a presque pas sur les marchés. « Cette variété ne se conserve pas pendant longtemps, contrairement à l’oignon rouge. Les clients le sollicitent d’ailleurs de moins en moins », explique Maxwell, commerçant au marché Mokolo. Mais, selon une source crédible les prix des oignons vont connaître un retour à la normale dès le mois de mars prochain.