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Dossier de la Rédaction

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Tunisie: le gouvernement de transition au coeur de la polémique

Plus d'un millier de manifestants ont réclamé à Tunis le retrait des membres de l'ancienne équipe de Ben Ali du gouvernement de transition.


"Peuple, révolte-toi contre les partisans de Ben Ali", scandaient les manifestants en rangs serrés, encadrés par un important dispositif policier, a constaté l'AFP. Hier dans les rues de Tunis, ils ont à nouveau tenu à fustiger le gouvernement de transition pour le maintien de huit ministres du RCD dans la nouvelle équipe, notamment aux postes clés. Le gouvernement a décidé d'alléger le couvre-feu de deux heures, en raison d'une "amélioration de la sécurité", alors que Tunis a renoué avec les embouteillages et que de nombreux habitants repartaient au travail mercredi. Il a en revanche maintenu les autres mesures de l'état d'urgence, telles que l'interdiction de rassemblement sur la voie publique de plus de trois personnes et l'autorisation aux forces de l'ordre de tirer sur les personnes prenant la fuite aux contrôles.

En marge de la colère de la rue, des discussions étaient prévues dans la journée pour savoir sous quelles conditions les quatre ministres qui se sont retirés du gouvernement de Mohammed Ghannouchi en raison de la main mise de l'ex-équipe Ben Ali, sont prêts ou non à le réintégrer. L'exécutif de transition chargé de préparer des élections présidentielles et législatives d'ici six mois tiendra son premier Conseil des ministres ce jeudi, a annoncé le ministre du Développement régional, Nejib Chebbi, membre de l'ex-opposition. Une porte-parole du Premier ministre interrogée par l'AFP a toutefois indiqué que la date n'était pas encore absolument certaine. "Le point le plus important" de ce premier Conseil, selon une autre source gouvernementale interrogée par l'AFP, sera "l'amnistie générale" promise lundi par le Premier ministre Mohammed Ghannouchi, lors de l'annonce de son gouvernement. L'autre sujet sensible à l'ordre du jour sera l'application du principe de la séparation de l'Etat avec l'ancien parti au pouvoir, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD).

Le Premier ministre Ghannouchi et le président par intérim Foued Mebazaa ont tenté de calmer la colère de la rue et de donner des gages à l'opposition en démissionnant mardi du RCD qui a exclu de ses rangs l'ex-président Ben Ali et des proches collaborateurs liés à la répression. Mohammed Ghannouchi a aussi balayé les critiques du peuples envers les ministres de l’ancien régime estimant que : «Tous les ministres qui sont restés ont les mains propres et une grande compétence». Il a aussi essayé de se dédouaner en déclarant : « Je n’ai jamais fait de la complaisance avec le président. J’ai toujours été sincère pour lui faire part des difficultés», confiant avoir «plusieurs fois eu l’envie de démissionner», rapporte le quotidien français Le Parisien.

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