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Dossier de la Rédaction

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Etablissements scolaires: la vie sans la clôture

Indiscipline et insécurité rencontrées par les élèves et les enseignants, règnent sur les sites d’écoles privées de barrière.

Comme dans un moulin, on entre et on sort, et les responsables du lycée n’ont plus qu’à constater les dégâts. Le lycée technique d’Ekounou à Yaoundé traverse une passe difficile. La faute à l’absence de clôture. A la rentrée du deuxième trimestre et à l’occasion de la visite du secrétaire d’Etat auprès du ministre des Enseignements secondaires dans cet établissement, le proviseur, Julienne Bekolo Ebe, a fait mention de cette situation invivable pour les enseignants, invivable pour les élèves et invivable à cause du voisinage. Les habitants proches du lycée n’hésitent pas à déborder sur son terrain, et viennent y construire des bâtiments, sans considération du titre foncier. Ils se rendent également coupables d’actes de vandalisme. Une salle de classe est d’ailleurs restée vide à la rentrée, parce que des voyous s’y sont introduits pour faire leurs besoins. « Regardez cette clôture en bois qu’on a essayé de fabriquer, ils sont venus enlever les clous », s’était plaint le proviseur.

Aux écarts du voisinage, les responsables du lycée doivent joindre les errements des élèves, se sentant libres d’aller et de venir à l’insu ou au nez et à la barbe des enseignants. La plupart des établissements sans clôture à Yaoundé sont situés dans les périphéries, et se classent en général dans la catégorie des nouveaux établissements, ou des établissements provisoires. C’est le cas du CES d’Odza, créé en 2009. Après une bifurcation entre plusieurs concessions, le CES se voit enfin, fait de planches et partageant le peu d’espace à lui réservé avec d’autres habitations. Cette promiscuité s’explique par le statut de site provisoire de l’établissement, car quelques mètres plus loin, quatre salles de classe en construction sont prévues pour agrandir le CES.

Un autre CES, celui d’Ahala II, est également en matériaux provisoires, et attend encore sa clôture. Selon sa directrice, Odile Claudine Moune, la grande inquiétude se situe au niveau de l’axe lourd, jouxtant son établissement. Pour l’instant, elle n’a pas enregistré des cas d’indiscipline, personne parmi les élèves n’a jamais profité de l’absence de clôture pour sécher les cours. Seul frein à l’épanouissement des élèves, des voisins un peu trop envahissants. « Ils ont cultivé des champs de maïs dans l’enceinte de l’établissement, et continuent de passer par une piste qui traverse l’école », explique la directrice. Hormis ces établissements en périphérie, certains lycées et collèges retrouvés en ville sont également privés de barrière. Un problème difficile à résoudre, car demandant un investissement financier important. On parle de 20 millions dans la majorité de ces établissements, aux revenus en général très moyens.

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