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Dossier de la Rédaction

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Tunisie : un cinquième ministre rend son tablier

Le gouvernement de transition tunisien démembré multiplie des gestes d’apaisement, la rue insatisfaite ne décolère pas.

«On n'a plus peur de vous, traîtres» et «RCD out». Voila quelques uns des messages des manifestants qui ont encore tenu hier à exprimer leur désapprobation quant à la présence des ex-serviteurs de Ben Ali dans le gouvernement de transition. Près d'un millier de personnes sont descendus dans les rues en fin de matinée. L'armée a effectué des tirs de sommation pour dissuader des manifestants d'escalader le mur d'enceinte du siège de l'ex-parti de Ben Ali. 

Face à la pression de la rue, les autorités ont annoncé la dissolution du comité central du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) et un ministre accusé d'être étroitement lié à l'ancien pouvoir, Zouheir M'Dhaffar, ministre délégué auprès du Premier ministre chargé du Développement administratif, a déclaré qu’il démissionnait "dans l'intérêt supérieur du pays". La télévision a également rapporté que les ministres RCD ont renoncé à leurs fonctions au sein du parti, comme l'avaient déjà fait mardi le président par intérim, Fouad Mebazaa, et le Premier ministre Mohamed Ghannouchi. Mais ils conservent leurs portefeuilles ministériels. La mainmise de membres du RCD sur les postes clés du gouvernement avait provoqué mardi la démission des trois ministres issus de l'Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), puis celle mercredi d'un chef de l'opposition, le président du Forum démocratique pour le travail et les libertés (FDTL).

Par ailleurs, l'amnistie générale annoncée par le Premier ministre Mohammed Ghannouchi et confirmée par le président par intérim, Foued Mebazaa était à l'ordre du jour hier du premier conseil des ministres. Mercredi, le gouvernement de transition avait fait un premier pas en libérant quelque 1800 prisonniers politiques, y compris les islamistes. Réclamée depuis des décennies par l'opposition et les organisations de la société civile, cette amnistie a été promise afin de «favoriser une réconciliation» nationale. Dans le discours de Foued Mebazaa, qui s'est engagé mercredi à «une rupture totale avec le passé», elle figure au premier rang des promesses avec notamment la «liberté totale d'information», «l'indépendance de la justice» et «la séparation entre l'Etat et le parti».

En outre, la justice tunisienne a ouvert une enquête judiciaire contre Ben Ali et sa famille pour des transactions financières «illégales». Trente-trois membres de la famille du président tunisien déchu Ben Ali ont d’ores et déjà été interpellés et devront répondre de "crimes contre la Tunisie".

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