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Dossier de la Rédaction

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Livre: quand l’amour se fait pyromane

« L’empreinte des choses brisées », roman de Christelle Fotso, vous entraîne littéralement dans un tourbillon de passions.


Qu’y a-t-il de plus triste, de plus désespérant qu’un amour à sens unique ? Que de sentiments brûlants dont on n’est jamais sûr d’entendre l’écho en provenance de l’être aimé ? Le lecteur se posera probablement la question en s’immergeant dans « L’empreinte des choses brisées », roman que vient de commettre la Camerounaise Christelle Nadia Fotso, fille du célèbre industriel du même nom. L’auteur, avocate basée aux Etats-Unis, emprunte les mots composant son titre au poète français Paul Eluard – dont quelques vers sont repris en début d’ouvrage. Mais son livre, qui fait un peu plus de 280 pages, est tout sauf un poème. A moins qu’il ne soit considéré comme une ode à l’amour passion. L’amour fou qui ne va pas (ou si rarement) sans déchirements, sans blessure béante dont les cicatrices, plus tard, constituent aussi des sources d’élancements.

Au fil des pages, l’auteur nous promène sur les crêtes d’une imagination audacieuse, dans une histoire narrée à la première personne. Mais attention, différents personnages peuvent être la première personne, chacun à son tour. Le lecteur entrera donc, pour ainsi dire, dans la tête – ou le cœur – des héros et héroïne. Leah, Andrea et Sacha sont ballottés dans le maelstrom d’un amour triangulaire aux angles irréguliers. Et le lecteur peut suivre l’évolution de cette aventure de différents points de vue.

Ah ! qu’il est douloureux, l’amour éprouvé pour un amoureux d’autrui. Que diriez-vous à une femme raide dingue d’un homme qui, lui, semble complètement obsédé par… un autre homme ? Qu’il peut être délicieusement acide, le fruit de la vengeance, et amer, celui du mépris. Le lecteur est aux premières loges pour voir des êtres se consumer littéralement d’un de ces différents sentiments. Pour les voir passer par des états peu enviables.

L’écriture de Christelle Nadia Fotso semble jaillir directement de ses tripes, avec une violence certaine. A travers l’œuvre, au-delà des dégâts, des brûlures que réserve parfois l’amour, l’auteur aborde des concepts comme la famille, le déracinement ou l’immigration. Il essaie aussi d’offrir d’intéressants ancrages dans la réalité, promenant le lecteur aussi bien à Nkongsamba, Douala, qu’à Leominster, dans le Massachusetts. Les amateurs de belles phrases trouveront aussi quelques perles (« Je ne voulais pas qu’après il n’existe plus que des morceaux de choses dépassées entre nous… »). L’auteur va parfois loin dans le détail de scènes intimes, mais elle n’ouvre pas la voie en la matière. Si on excepte l’absence de tirets dans les dialogues et quelques coquilles, « L’empreinte des choses brisées » vaut le détour.

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