Un capitaine de 53kg et une raie de 39kg, principales attractions des produits de la pêche.

 Les experts du Minepia reconnaissent qu’en d’autres eaux, ces performances ne sont pas les plus extraordinaires. Mais ramenées au milieu camerounais, où la pêche reste majoritairement artisanale, avec des moyens et des équipements modestes, il y a de quoi se réjouir des produits présentés au comice dans la filière pêche. Et dont les grandes vedettes viennent du même homme. Gilbert Toubé, du Gic Bitmca à Douala, avec juste une pirogue moteur, un filet spécial et son expérience, a ramené les deux prises les plus extraordinaires du secteur pêche : un capitaine de 53kg, et une raie – poisson pas très commun dans nos eaux, qui pèse elle 39kg.

A la base de cette performance, une action de l’Adepam, le programme d’Appui au développement de la pêche artisanale et maritime, qui a notamment permis au Gic d’obtenir des équipements. Certes, seuls les opérateurs étrangers de la filière possèdent des chalutiers capables d’arriver en haute mer, où se trouvent en quantité et en qualité nos meilleures ressources halieutiques. Mais Gilbert Toubé demeure convaincu que les pêcheurs locaux ont suffisamment d’expertise. Avec des moyens supplémentaires et des équipements plus perfectionnés, ils seront alors en mesure d’en faire plus. Les côtes camerounaises, du Littoral au sud, regorgent en effet d’une diversité halieutique insoupçonnée. L’organisation, les ressources humaines et financières, font qu’une partie de ce potentiel reste inexploité. Et ont contribué à alimenter l’idée selon laquelle au Cameroun, les poissons meurent… de vieillesse.