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Dossier de la Rédaction

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Tuberculose : le traitement tousse

Depuis quelques temps, les nouveaux patients ne reçoivent aucun traitement à cause d’une rupture de stock.

 Hôpital Jamot ce vendredi à 10h. Au service de Pneumologie, les patients arrivent par vagues, accompagnés ou seuls. Comme de coutume dans les hôpitaux, chacun attend d’être reçu par le médecin. Ici, on s’occupe entre autres de malades de la tuberculose. Et parmi eux, certains viennent pour la suite du traitement et d’autres arrivent pour la première fois. Et c’est justement ces derniers qui attirent le plus l’attention. En effet, ceux d’entre eux dont le diagnostic est positif ne sont pas mis sous traitement comme ça devrait être le cas.

« Nous les inscrivons sur une liste d’attente en leur demandant de laisser leur numéro de téléphone pour qu’on les rappelle dès les médicaments seront disponibles », explique le Pr. Christopher Kuaban, directeur adjoint de l’hôpital Jamot et responsable du service de pneumologie. En cette matinée, il y a trois nouveaux cas enregistrés. La cause de cette situation est simple. Il y a rupture de stock d’antituberculeux depuis deux semaines. Une situation qui, selon le pneumologue, n’est pas si extraordinaire. « Ce sont des choses qui peuvent arriver mais si on l’explique pas aux patients, ils peuvent se disperser », souligne le Pr. Kuaban.

Cette rupture est subie dans cet hôpital, l’un des plus importants centres de prise ne charge de la tuberculose au Cameroun, depuis environ deux semaines donc. Même si les tensions ont commencé à être perçues beaucoup plus tôt dans cette formation hospitalière. D’ailleurs, elle n’est pas la seule. Il s’agit d’une rupture généralisée dans le pays. « Nous espérons vivement que les médicaments arrivent très rapidement parce que les malades, impatients peuvent être exposés à d’autres risques », a lancé le Pr. Christopher Kuaban. En effet, certains patients se seraient déjà tournés vers les antituberculeux de la rue, dont la qualité est douteuse.

Toutefois, à l’hôpital Jamot, on affirme que les patients sous traitement au moment de la rupture continuent de se soigner sans problème. Et cet hôpital en compte environ 900. « Nous avons pris des mesures pour cela dès que nous avons senti les tensions de stock. Mais nos réserves ne nous permettent pas de prendre en charge de nouveaux cas », a expliqué le directeur adjoint, fort de son expérience du Comité national de lutte contre la tuberculose.

Pour trouver une issue rapide à cette situation, André Mama Fouda, ministre de la Santé publique, a tenu une réunion de crise vendredi. Rappelons qu’avec les financements du Fonds mondial de lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose, la prise en charge de cette dernière maladie est gratuite au Cameroun depuis 2006.

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