Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

Concert: Douala en fréquence… basse

Jeudi dernier au Ccf, Jean Dikoto Mandengue a donné un show à la mesure de la renommée qu’il a  bâtie sur plus de 40 ans.


 

 « Eéééh a muna munyengue na wondéé » !! Comme un cri de guerre, Jean Dikoto Mandengue, de sa voix rauque, n’a eu de cesse de reprendre le refrain de l’une de ses chansons phares, en direction des spectateurs. Comme une manière de dire au nombreux et sélectif public du Centre culturel français Blaise Cendrars de Douala : « Je sais ce que vous savez, et vous en aurez à satiété ». Le public, qui a répondu présent, a en effet été gavé pendant deux heures environ, des notes appliquées de la « Walking Bass » de Jean Dikoto Mandengue. Le genre à montrer dans les écoles de musique, tant les notes et les orchestrations ont été maîtrisées. L’artiste, en symbiose avec ses musiciens issus du cabaret « Joie d’été », a tenu son rang : celui d’une icône de la musique camerounaise, chantant et communiquant chaleureusement avec une salle visiblement séduite.

Le concert de Jean Dikoto Mandengue était l’occasion de retrouvailles, avec des admirateurs, lui qui s’est exilé depuis longtemps maintenant en Hollande. Le tout dans un mise plutôt originale où le papy était méconnaissable : casquette renversée cachant ses cheveux peroxydés, jeans’ délavé, costume à la Ekambi Brillant. Le tout pour  donner ce qui a toujours fait honneur à la musique camerounaise : sérieux, génie et talent. La guitare basse en bandoulière, les titres sont déclinés avec doigté et maestria. Certains dans la salle se surprennent à danser, fredonner en silence un air, ou simplement applaudir, au souvenir d’un refrain connu.

Les effets certains de « Fire » clin d’œil au groupe d’Afro-rock Osibisa, « Retrouvailles » titre de son avant-dernier album, « Superflying man », ou encore, le trépidant « Muna munyengue », voire « Ba Ndolo Ba Su », le slow qui a ému quelques nostalgiques. Que dire alors de l’hommage rendu à Claude François, avec le titre « Comme d’habitude » ?

« C’est bien que des anciens comme ça viennent voir la réalité du pays. Ça ne fait pas bon que certains comme lui soient partis depuis longtemps, et ne savent même pas ce que c’est qu’une scène au pays », lance, lucide, un mélomane averti. Conquis par la simplicité de Jean Dikoto Mandengue, les mélomanes l’ont tous touché au moment de finir le spectacle du Ccf. Et se sont alignés religieusement, CD en mains, pour se faire dédicacer un album du « vieux » sage de la guitare basse et de la musique camerounaise en général. Et en redemander, des shows comme ceux-là.

Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière