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Dossier de la Rédaction

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Ebolowa: « Nous avons opéré près de 140 cas de hernie »

Dr  Etoundi Mballa, coordonnateur de la campagne de Santé.

 Pourquoi Ebolowa pour cette campagne de santé ?

Tout simplement parce que dans le cadre du comice agropastoral, le ministère de la Santé publique avait une place majeure que beaucoup semblent oublier. Les activités du comice concernaient quand même le monde rural. Et les activités paysannes sont très pénibles, avec un certains type de pathologies liées à cette pénibilité du travail, notamment les hernies. Une autre particularité c’est que dans le monde rural, il y a des problèmes d’accessibilité aux soins. Que ce soit sur le plan géographique ou sur le plan financier. Pour nous le comice était donc une opportunité idéale de rendre service à ces paysans en leur apportant des soins gratuits, notamment en ce qui concerne des cures de hernies et de cataracte.

Au terme du comice, quel bilan faites-vous de cette campagne ?

Nous avons reçu à peu près 650 personnes qui sont venues pour des consultations gratuites, à l’issue desquelles on a donné des médicaments gratuits également. Nous avons fait de près 140 interventions chirurgicales de hernies et de lipomes. La particularité ici étant que c’était vraiment des hernies compliquées, des hernies qui ont traîné longtemps chez des personnes qui je pense, si on ne les avait pas opéré gratuitement, n’auraient jamais pu avoir accès à ce type de soins. Nous avons opéré 40 cas de cataracte et il y a eu à peu près 250 soins dentaires. Donc, sur le plan de la campagne de soin de masse, c’est un bon bilan parce que nous avons permis à beaucoup de gens de recouvrer la santé. A côté de cela, nous avons veillé à la couverture sanitaire générale du comice, avec divers autres interventions. 

A vous entendre, la campagne sanitaire avec les opérations chirurgicales étaient nécessaires. N’y a-t-il pas lieu de multiplier ce type d’initiative ?

Comme vous dites, il faut qu’on comprenne une chose, c’est qu’il n’y a pas de développement possible sans un système de santé fiable. Ça, c’est la première chose qu’on a pu retenir de l’initiative du ministre de la Santé publique. Autre chose, qui cette fois relève de la réflexion personnelle, c’est que le système de santé camerounais d’aujourd’hui a été copié sur le système occidental qui consiste en ce que les malades se déplacent vers les grands hôpitaux et les grands spécialistes. Dans un pays comme le notre, on peut se demander si le paysan qui est loin de l’hôpital, en terme géographique et même financier, qui ignore même la gravité ou les conséquences de certaines maladies, est vraiment capable d’accéder aux grands hôpitaux et aux grands spécialistes, basés généralement à Yaoundé et Douala ? Ça c’est une question à se poser. Et on est tenté de répondre que c’est à nous de nous déplacer vers la périphérie, vers le monde rural pour pouvoir leur apporter les soins dont ils ont besoin et auxquels ils ont droit en plus. C’est la réflexion que ce type de campagne inspire réellement. C’est une réflexion tout à fait personnelle, mais je pense qu’elle devrait interpeller les élites et les décideurs, afin que des initiatives du genre se multiplient et même, se systématisent.

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