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Dossier de la Rédaction

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Palais de justicede yaoundé: les commerçants interdits de circuler

Les couloirs et les salles d’audience ont été débarrassés récemment des nombreux vendeurs ambulants qui les arpentaient.

 

 Les deux entrées du palais de justice de Yaoundé à moitié ouvertes et bien gardées par les forces de l’ordre. Il ne s’agit pas de mesures de sécurité dans le cadre d’un procès de l’opération Epervier, mais de précautions pour surveiller les vendeurs ambulants. Une note datant du 11 janvier dernier, signée par le président de la Cour d’appel du Centre, Christophe Mbenoun et le procureur général, Jean Pierre Mvondo Ebezo’o, interdit formellement de vendre tant aux abords qu’à l’intérieur du palais de justice, et réserve le parking exclusivement aux responsables comme les chefs de cour, les chefs de juridiction ou les magistrats. Désormais, c’est un peu plus bas, à quelques mètres de la délégation des Enseignements secondaires pour le centre, qu’ils se sont regroupés. Beaucoup ne digèrent pas la restriction. « Ils disent qu’on dérange, ce n’est pas vrai. On rend pourtant service », s’offusque un vendeur de bonbons.

Vers la première entrée, quelques téméraires font des va-et-vient avec leurs marchandises sous le bras, à l’affût du client. Mais ils prennent garde de ne pas se rapprocher du portail, craignant des représailles des sentinelles postées devant chaque entrée. D’autres vont encore plus loin. Comme ces vendeuses de « kossam » et de poulet fumé. Les deux jeunes femmes camouflent leurs produits dans des sacs à main, et comptent sur la fidélité à toute épreuve de quelques anciens habitués. La technique marche, elles vendent presque aussi bien qu’avant, et en prime, elles passent incognito avec la complicité d’usagers du palais, affamés. Des habitudes d’agents secrets que les vendeurs ambulants du palais de justice ont dû adopter, après plusieurs années à arpenter librement, parfois avec un peu trop de liberté, couloirs et salles d’audience.

Selon un avocat, « le palais avait souvent des allures de marché. On y vendait de tout, même de la viande braisée. Certains le faisaient carrément en pleine audience, interrompant quelquefois les débats. » Un des gardiens raconte que certains vendeurs ont emprunté le même ascenseur que le procureur général. Et cette proximité avec les bureaux des responsables a entraîné de nombreux vols. « Les téléphones portables de plusieurs magistrats et avocats ont disparu », témoigne le gardien. Mais l’absence des commerçants pèse malgré tout. Il était plus facile de se procurer un magazine chez la vendeuse de journaux de la première entrée au lieu d’aller au kiosque situé à près de 200 mètres du palais ; de faire un transfert de crédit chez le call-boxeur ambulant sans traverser la route ; ou encore d’acheter rapidement un stylo pour remplir des dossiers aux greffes en évitant de s’éloigner.

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